pour réjouir les eaux, créées par Mazda.
4 (15)[1]. J’appelle au sacrifice ce baresman avec sa libation, avec son lien pieusement lié, pour réjouir les Amesha-Speñtas.
J’appelle au sacrifice 15 les paroles de bonne pensée, de bonne parole, de bonne action 16[2] ;
j’appelle au sacrifice la récitation des Gâthas ;
J’appelle au sacrifice les Commandements bien accomplis 17[3] ;
j’appelle au sacrifice cette foi et cette vertu 18[4], cette Maîtrise et cette adoration des Maîtres 19[5],
pour réjouir les divinités saintes du monde spirituel et de ce monde ; pour réjouir mon âme à moi-même.
5 (21) 20[6]. J’appelle au sacrifice les Génies des veilles, maîtres de sainteté ; Hâvani, saint, maître de sainteté.
J’appelle au sacrifice Sâvanhi et Vîsya, saints, maîtres de sainteté.
J’appelle au sacrifice Mithra, maître des vastes campagnes, qui a mille oreilles, qui a dix mille yeux, divinité invoquée par son nom, et Râma Hvâstra.
6 (24). J’appelle au sacrifice Rapithwina, saint, maître de sainteté.
- ↑ 15. Ici commence la série des offrandes spirituelles.
- ↑ 16. Les paroles qui recommandent ou célèbrent la bonne pensée, la bonne parole, la bonne action ; telles par exemple que le Frastuyê (Y. XI, 17).
- ↑ 17. hvarshtâo mâthrâo, hvarsht farmân ; — sukrtasya âdeçam ; autrement dit « le Génie des bonnes œuvres » (mînôi kân [lire kâr] karfak : ad Vp. XXII, 6 ; c’est-à-dire l’ensemble des mérites du fidèle (çavâhni dhaglî : Frâmjî, ibid.).
- ↑ 18. imâm ańuhyamen ashyàmen : la foi même et la vertu du fidèle qui sacrifie (on verra ailleurs, Yt. XXII, la conduite religieuse du bon ou du méchant personnifiée et détachée de lui). Comm. P. « Les bonnes œuvres auxquelles je crois et que j’accomplis ».
- ↑ 19. rathwâmca ratufritimca : rathwa, ratîh, gurutâ « maîtrise », est défini « le Génie du sacrifice » et ratufriti, farnâmishn, gurvanujñâ, est défini « le Génie du Nask » ; c’est-à-dire que l’un est le sacrifice divinisé, l’autre le texte sacré divinisé. « Maître » ratu, étant le titre essentiel donné aux diverses divinités célébrées, imâm rathwâm désigne la maîtrise, c’est-à-dire la divinité constituée par l’acte présent, autrement dit le sacrifice.
- ↑ 20. Les §§ 5-18 reproduisent, avec la variante de la formule, les §§ 3-16 du premier Hâ.