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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

HÂ 9 — HÔM YASHT 1




Zôt et Râspî ensemble :


1. A l’heure où préside Hâvani 1[1], Haoma s’en vint auprès de Zarathushtra qui était à laver l’autel du feu 2[2] et à chanter les Gâthas 3[3].

Zarathushtra lui demanda :

Qui es-tu, ô homme ? toi qui, de tout le monde des corps es la plus belle créature que j’aie jamais vue, avec ton bel être d’immortel 4[4] ?


2 (5). Et le saint Haoma qui éloigne la mort 5[5], me répondit :

Je suis, ô Zarathushtra, le saint Haoma qui éloigne la mort.

Prends-moi 6[6], ô Spitâma ; prépare-moi pour me boire ; chante en mon
  1. 1. Au matin, l’heure du Yasna et du Haoma : cf. page 10, note 16.
  2. 2. « Comme il voulait laver l’autel du feu » (âtashgâs) ; ou, comme dit la traduction persane du Munich, « le faire pâv et pâdyàb » ; c’est un des premiers actes du préliminaire (v. Paragra et cf. Dâdistân, XLVIII, 21. A chaque Gâh d’ailleurs on lave la pierre Adosht et l’Âtashdân (Anquetil, II, 569).
  3. 3. « Les trois Ashem vohù qui précèdent le Fravarânê » (Comm. P.). — Les Gâthas commencent théoriquement au Fravarânê final du Hôm Yasht (Y. XI, 16 ; v. Shâyast, XIII, 3).
  4. 4. Litt. « ta belle vie immortelle » : gayêhê : P. jân, N. jiva ; hvanvatô : P. nîvak kart (cf. Y. XIII, n. 15), N. sundarakrita. Remarquer que le réfléchi hvahê s’emploie avec la seconde personne (ou la première) aussi bien qu’avec la troisième : c’est l’emploi du védique sva.
  5. 5. « De l’âme des mortels » (P.) ; c’est-à-dire qu’il donne l’immortalité céleste.
  6. 6. « Cueille-moi » ; â màm yàsanuha ; litt. « désire moi vers toi ».