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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

9. Nous ne voudrions pas ne pas vous suivre ô Ahura Mazda, ni pour aucun bien du monde blesser Asha et l’Excellent [Vohu] Manô, nous qui voulons aller vous donner des chantres

Vous aimez une royauté désireuse de faire le bien.

10. Ceux qui connaissent l’Asha et ce que fait Vohu Manô^®, ô Mazda Ahura, remplis bien leur vœu dans sa plénitude. Les hymnes, à vous chantés sans relâche, procurent aliments et vêtements^*.

11. Toi dont le regard protecteur veille*® à toute éternité sur Asha et sur Vohu Manô, ô Mazda Ahura, parle-moi, enseigne-moi de ta bouche céleste^® les lois du monde primitif’^'.

33. anâish nôit vào ; an-aîtûnisfmîh râi (P.), anâgantâ yushmàsu (N.). Anâisli est donc traduit comme composé : an-âisli, âîsh étant une formation invariable de i, « aller » (peut-être une formation de parfait, comme vîdush, n. 14 ; vâunush, n. 31) ; cf. Yasna XXXII, 15_ a, n. 60. Glose : « c’est-à-dire que je n’agis pas contrairement à l’ordre du Dastûr » (N.).

34. Glose : rjânci ê là bôyahûnam î Ashvahisht dushkhvâr madammûnêt « je ne désire pas même un bien qui ferait peine à Ashvahisht ».

35. yôi vé yôithemà dasemê stùtàm ; traduction conjecturale : yôithemâ est traduit comme venant de yat « aller » ; dasemê, formation nominale de das « donner » (P. ya/ibûnêt) ; cf. sscr. dàç. — La glose pehlvie voit dans ces chantres promis par Zoroastre ses trois fils de la fin des temps : « c’est-à-dire que je ferai venir (aîtînûnît) en conversation avec Oshêtar, Oshêtarmâh et Sôshyans ». — Le rapport avec dasemê yôi vé yaêthmà (Y. XI, 9) semble accidentel, dasemê étant là le nombre ordinal ; voir l. l., note 26.

36. « Ceux qui connaissent parfaitement la droiture et la vertu » (P.). — vôistâ n’est point une seconde personne de parfait de vid, c’est un nom d’agent (sscr. vet-tà) ; yeng est le relatif indéclinable.

37. erethwéng : frârûn, P., ekahelayâ « d’un coup » N. ; adjectif adverbial. — perenâ apanâish, pûr anbârit « faites pleine provision » ; de apa-nî.

38. asùnâ… sravâo, a-sûtak… srdyishn. Glose : « celui qui ne se lasse pas du sacrifice à vous, vous lui faites obtenir aliments et vêtements » (P.). Ce passage est la source de Y. LV, 2 [LIV, 6] : « les Gâthas sont pour notre âme et un aliment et un vêtement » ; pour asûnà, cf. Y. XIX, note 19.

39. yé âîslï nipâoiihê ; âish, pun nikîrishn, « en regardant (â 4— ish ; ish — sscr. îksli ; cf. XXXI, 2, |n. 5 ; XXXIII, 1 ; XLVII, n. 20) ». Glose ; « c’est-à-dire que [tu protèges] la droiture et la vertu ». Le Commentaire a en réalité « je protège » et entend : « Si mon regard protecteur veille…, c’est-à-dire « si je protège la droiture » ; mais nipâonhê est certainement une seconde personne ; cf. Yt. X, 78.

40. éeâonhà : pun puma ; le rythme prouve que malgré cette.accumulation de voyelles le mot ne forme que deux syllabes : éeâonhà — sscr. âsâ, lat. ore. — manyéush « de ta nature spirituelle ».

41. « Les choses selon lesquelles le monde premier fut », c’est-à-dire la loi dans sa pureté première, ce que l’on appelle la religion des Gâthas, ddii gdsdnîgîh.