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ZEND-AVESTA : YASNA 30. — GATHA AHUNAVAITI 3

tu donneras Khshalhra avec Voliu Manù'^*^ à ceux qui, selon ton instruction, ô Ahura, livrent la Druj aux mains d’Asha

« Ici jeter du Hôm et de rUrvarùm dans le Hàvan »

9. Et nous, puissions-nous être à toi Etre de ceux qui travailleront au renouveau du monde tenant compagnie à Ahura Mazda et Asha^M Et que notre pensée soit là où demeure la Connaissance  !

10. Alors sera abattue, sera brisée l’armée de la Druj et bien vi te accourent à la belle demeure de Vobu Manô, de Mazda et d’Asha tous ceux qui ont mérité bon renom

26. Khsbathra, la domination, avec Vohu Manù, c’est-à-dire avec les biens du Paradis qu’il ouvre (Vd. XIX, 31, 102).

27. Qui écraseront les hérétiques [Drûj î a/iarmôkîh). — C’est sans doute d’après le dernier vers de cette strophe que le Clrn t Gdsân consacre le Ma à Ardibahisht.

28. Acte symbolique de cet écrasement des impies (Pt*  : Hôm u Urvarâm dar kâvan ramilûnishn).

29. toi hyama  : cf. Y. XL, 4.

30. frashem kerenàun ahùm « qui feront le Frashkart ». L’objet de la lutte soutenue par le bon principe est d’amener la Frasliô-kcreti, le renouveau du monde, l’avènement d’un monde d’où le mal et la mort seront bannis. Ceux qui y travaillent sont des Saosliyaût et sont dits frasho-caretar  ; cf. Y. XXIV, 5 et Yt. XIX, 94 sq.

31. Mazdàoscâ ahuràonliù âmùyastrà baraiià ashàcà  ; litt. « tenant compagnie, ainsi qu’Ahura Mazda et Asha » (la copule cà joue le rôle d’une préposition avec cas oblique ; le pluriel Mazdàonbô est soit un pluriel de majesté, soit un dvandva  : Mazda et les Amshaspands). — àmùyaslrà, Iiamâk anjumanikih, doit se lire âiuôistrà (lecture de L’, exigée par le rythme et l’étymologie  : môistra *uiaèt-lra de mit).

32. Litt. « qu’il soit ayant sa pensée là où demeure Cisti » (la Connaissance de la fin des choses, voir Y. 1, note 57). Cette connaissance est incarnée dans le Dastùr  : « c'est-à-dire qu’il tient sa pensée dans la règle du Seigneur » (P.). — Paraphrase du Dînkart, IX, 30, 15  : « Celui qui tient sa pensée docile à la règle du Seigneur pense toujours le bien et sa sagesse grandit ».

33. « A la résurrection » (P.).

34. Litt. « Ainsi alors a lieu le bris de l’armée ( ?) de la Drùj ». Je traduis spayatbrabyà « armée » d’après le pehlvi spâh  : l’homonymie partielle des deux mots et leur différence d’origine [spâh — spàda) rendent suspecte cette traduction, qui pourrait ne reposer que sur cette homonymie même (cf. p. 41). Le mot semble plutôt de spay « précipiter », qui se dit précisément de Pacte de précipiter dans l’enfer (Vd. III, 35, 119), et l’on serait tenté de voir dans spayatbra « le lieu où l’on précipite » et d’en faire un nom de l’enfer. A la résurrection l’enfer doit disparaître [liund. XXX, 29).

35. « Pour recevoir leur récompense » (P.).

36. Au Paradis. Le pehlvi semble prendre busbitùisb au figuré  : ceux qui habitent bien avec Vohu Manô (c’est-à-dire vivent vertueusement).

37. Ceux qui se sont fait une bonne réputation sur terre parleur vertu reçoivent au ciel la récompense spirituelle. Cf. LXII, 6, texte et note.