10. Et des deux, c’est le bon laboureur qu’il préfère, c’est le maître juste qui fait grandir Voliu Manô^°. L’hypocrite, qui ne fait point d’œuvre, ô 31azda, ne reçoit rien de toi, si bien qu’il ait étudié [la loiJ^L
11. C’est par ta pensée qu’à l’origine, ô Mazda, tu as formé nous et le monde et la religion et les intelligences ; que tu as mis la vie dans le corps que tu as créé les œuvres et la doctrine et que tu inspires leur désir à ceux qui y aspirent^®.
12. L’Étre de mensonge et l’Être de vérité. Celui qui sait et Celui qui ignore^®, élèventla voix pour entraîner^^ le cœur et lapensée de l’homme : mais là où réside Ârmaiti, c’est l’Esprit divin qui est consulté
que « laboureur » (vâstra d’où vàstrya est donc *varez-tra ; vâstra au sens d’herbe, foin, est probablement un mot indépendant) ; cf. Yasna XIII, note 9.
40. Considéré ici comme Génie des troupeaux (cf. § 21 c ; note 79). — fshéng’hîm, parallèle à fshuyantèm : fshu semble être une inversion de *push (sscr. pusli, le verbe de la croissance matérielle) ; fshénghim représente une forme nominale pushanh-îm.
41. La foi qui n’agit point est-ce une foi sincère ?
avàstryô davàscinà : akàrijakartre pratârayitre le pehlvi traduit avàstrya avarzitdr aharmôk « l’Aharmôk qui ne fait pas œuvre » ; il transcrit davàscinà comme un nom propre et semble entendre : « l’Aharmôk qui ne fait rien ne reçoit pas même la récompense de Davàs ». Ce Davàs, qui semble devoir l’existence à un raffinement de scoliaste, a fait fortune dans la littérature postérieure ; d’après le Nask Spend (cité dans le Skâijast, XII, 29 ; cf. Ardâ Vîrâf, XXXII), c’était un puissant seigneur, maître de trente-trois pays, qui de sa vie n’avait fait une bonne œuvre : Zoroastre le vit dans l’enfer, tout le corps dans les tortures, sauf le pied droit qui était exempt : c’est avec ce pied qu’une fois il avait jeté une botte de foin à un bœuf affamé (Shâyast, XII, 29 ; Ardâ Vlrâf, XXXII, où il est donné comme le type de Vashyakân, de l’indolent = avarzilâr). Davàs est le prototype lointain du sultan Mahmoud de V. Hugo.
42. thwâ manaâhà kliratùshcà : la tradition semble entendre « par ta pensée et ton intelligence », ce qui concorderait avec le rôle de « l’Intelligence céleste », mainyava khratu, considérée comme le grand instrument de la création (c’est le sujet du Mînôkhard)-. mais la forme fait difficulté : peut-être kkratùshcâ serait-il un génitif pour kbratéushcà.
43. « Dans Gayômart » (P.).
44. Les bonnes œuvres et la bonne doctrine.
45. yatkrà-varenéùg : vasâo dàyêtê : yathrâ se rapporte aux œuvres et à la doctrine.
46. Auhrmazd et Ahriman (P.).
47. « Zoroastre » (P.) — zeredàcà manaiihâcà ânush-hakksk. Dans leYt. d’Abàn, 18^ voit.\hura adresser ses prières à Anâhita afin qu’il puisse entraîner (hâcayênè) Zarathushtra à penser, parler, agir conformément à sa loi (auu-matéè, etc.). Ahriman, de son côté, essaie de le séduire : Vd. XIX, 6 sq.
48. Mais l’homme dont la pensée est pieuse et sage (àrmaiti) se détourne d’Ahri-