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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

— Donner à ton feu l’offrande de prière 29. Ma pensée sera au bien, de toute la force de mon désir 30.

10. Mais toi, donne-moi la sainteté que j’appelle de mes vœux 31, dans ma parfaite communion avec la Piété parfaite 32.

— Demande donc ce que tu as à nous demander 33. Autant tu demanderas, d’autant tu seras fort 34 ; le Souverain te fera aussi fort que tu désires 35.

11. J’ai reconnu ta bienfaisance, ô Mazda Ahura, quand je rencontrai Vohu Manô et que vos paroles me furent révélées pour la première fois 36. « C’est chose difficile, me disiez-vous, de faire progresser [la religion] parmi les hommes 37 » et c’est cette œuvre, que vous m’avez déclarée la plus excellente, que je veux entreprendre.


khavttûnî « c’est-à-dire de quoi faut-il que tu saches prendre soin ». Pour cet emploi de vid au sens de « voir à, veiller », v. Y. XXXIII, 3 b, note 10.

29. Glose marginale  : pasukh gavishni Zartûsht « réponse de Zoroastre... — L’accusatif râtàm « action de donner » dépend du verbe vashi dans la question  : « [je désire] donner... »

30. Litt. « autant que je désire ». — ashaliyà mâ... manyài « je pense de bien en moi », ma étant employé comme le français me dans « je me meurs ». Cf. la note suivante.

31. ashemhyat mâ zaozaomi « l’Asha que je me demande en prière »  ; voir la note précédente. C’est-à-dii*e, enseigne-moi toute la religion.

32. Ou « avec Armaiti ».

33. Glose marginale de PU  : farmâyislmi Aukrmazd « paroles d’Auhrmazd ». — Ces questions font le sujet du Hâ suivant. C’est une bonne œuvre que d’adresser des questions sur les choses de la religion aux dépositaires de la vérité  : voir le développement de cette idée Vd. XVlll, 60, 122 sq.  ; cf. Y. XXAVlll, note 3.

34. Répéter dans ce vers le verbe dyât du vers suivant.

35. Glose  : «c’est-à-dire que si tu parles religion, tu obtiendras force ». — khshayàs  : shalUâ, Aukrmazd.

36. didainhê, pun niklzishn nikizêt, « est révélé en révélation» ; le sens littéral est  : « quand révélation vôtre par vos paroles tout d’abord » ; ces paroles sont l’Avesta (f/tn). didainhê suppose une forme Mîdahyâ ou *didaha, qui se présente comme une forme redoublée de dah, être sage, savoir (v. XLV, n. 36) et a le sens verbal de dis « montrer », nikîz étant la traduction ordinaire de dis (cf. Vlll, 3,8  : disyala— nikizêt aigh padtâk harâ obdûnand XLIV, notes 23 et 40) et de dares (XLIV, 15 rf ; XLIX, 2 c ; L, 5 c).

37. sâdrâ... zarazdâitish, vitang... ravâk-dahishnih « difficile est la propagande » ; glose  : « c’est-à-dire qu’il est difficile défaire marcher la religion ». Cf. Yt. V, 26 ;yà