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Page:Annales du Musée Guimet, tome 21.djvu/89

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ZEND-AVESTA, — INTRODUCTION, III : LE CULTE


 

préparation du Parâhôm (pl. V)[1]. Joignez à cela un emplacement stérile, pour les grandes purifications, le Barashnûm gâh[2].

III. — les offrandes.

Les offrandes sont d’origine animale ou d’origine végétale.
Les offrandes d’origine végétale sont :
1o Le Hôm ou Haoma. Le Haoma est une plante jaune aux nœuds très rapprochés[3], douée de vertus mystiques, comme le Soma indien. Le Haoma jaune ou Haoma terrestre est le représentant d’un Haoma céleste, le Haoma blanc ou Gaokerena qui doit, à la résurrection, donner l’immortalité aux hommes (Dâdistân, XLVIII, 16) : le Haoma jaune, quand il est préparé pour le sacrifice, est le chef des plantes guérissantes (Bundahish, XXIV, 18)[4]. L’objet du sacrifice est la consommation du Parahaoma (Paràhôm), qui est le liquide formé en pilant le Haoma et l’urvarãm, mêlés avec le lait consacré ou jivâm (gâush jîvya) et l’eau bénite, zôhr ou zaothra. Le Parahaoma concentre donc en lui toutes les vertus des eaux, des plantes et de la vie animale : de là sa vertu suprême.
2o L’urvarãm[5], littéralement « la plante », est une petite tige de grenadier qui est pilée avec le Hôm dans le mortier (Hâ XXVII) et fournit un des éléments du Parâhôm (voir 1o).
3o Le bois et l’encens, êsm-bôê (aêsmô baoidhi), offerts au feu (voir Yasna, LXII).
4o Le darûn, petit pain, non levé, rond, un peu plus grand qu’une pièce de cinq francs, dont il y a quatre ou six selon l’office[6]. Le darûn joue à peu
  1. La planche représente le prêtre cueillant l’urvarâm.
  2. Voir Vendidad IX.
  3. Voir la planche II.
  4. Voir Vendidad XX, 4.
  5. Abrégé de urvarãm hadhànaèpatãm « la plante de Hadhànaêpata » : le Hadhânaêpata est le grenadier : telle est aujourd’hui du moins la plante employée.
  6. Six pour le Srôsh Darûn. Deux des pains darûn sont marqués de neuf marques