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ZEND-AVESTA : VENDIDAD. — FARGARD 14
Il tuera dix mille tortues 14[1].
Il tuera dix mille grenouilles de terre 15[2].
Il tuera dix mille grenouilles d’eau.
Il tuera dix mille fourmis voleuses de blé 16[3].
Il tuera dix mille fourmis, de l’espèce venimeuse, petite, à la marche mauvaise 17[4].
6 (16). Il tuera dix mille vers de ceux qui vivent dans les excréments 18[5].
Il tuera dix mille mouches furieuses 19[6].
- ↑ 14. kasyapanàm ; Frâmji kâcab : sscr. kaçyapa ; p. kashaf.
- ↑ 15. dâdhmainyanâm ; litt. «qui respirent » ; glose : « toutes celles qui peuvent sortir de l’eau et vivre sur terre ». — « Pour les grenouilles et crapaux, dit G. de Chinon, ils disent que ce sont ceux qui sont cause de ce que les hommes meurent, gâtans les eaus où ils habitent continuellement, et que d’autant plus qu'il y en a dans le païs, d’autant plus les eaus causent-elles des maladies et enfin la mort » (p. 465). Cf. Farg. V, 36. — « Ces Guèbres, dit Raphaël du Mans (éd. Schefer, 44), sont ennemis mortels des grenouilles, vezak, serpens, mâr, tortues, kechef, rats et souris, mouchk et autres telles bestes dont ils amassent grand nombre pour en faire un sacrifice pour apaiser les mânes de leurs défuncts... »
- ↑ 16. maoirinàm dànù-karshanàm, môr dàna-kash. — Déjà Hérodote parle de la guerre que les mages font aux fourmis et aux serpents (I, 140). — Le paysan zoroastrien ne sait pas gré à la fourmi de l’exemple d’économie et d’activité qu’elle lui donne, parce qu’elle le donne à ses dépens. Firdausi proteste contre la proscription en mettant ces jolis vers dans la bouche d’Iraj mourant :
« Ne fais pas de mal à la fourmi voleuse de blé, car elle vit et la vie est douce et bonne ».
- ↑ 17. Traduction conjecturale : araêkanàm kutakanâm duzhainyanâm. Le premier terme et le dernier sont des απαξ, araêka est traduit arak (arêk ?) et glosé vatak, méchante ; M2 a la glose
{{persan}}
[en écriture{{arabe}}
?] « qui pique »; duzkainya est traduit dûsh-ravishn « à la marche mauvaise » : ce terme s’explique probablement par cette ligne du Bundahish (XIX, 28) : « Quand la fourmi voleuse de grain marche sur la terre, elle y fait des trous ; quand le hérisson y marche, il défait le trou et remet le terrain de niveau. » - ↑ 18. pazdunàm gùthô-varetanàm : pazdu est traduit d’après le persan pazdak , nom du charançon ; gûtho-vareta, gûhvart ; la tradition moderne traduit : « le caméléon qui change de couleur » (saradô rangnô feronar, M6 [pazda] rang gardânanda).
- ↑ 19. makhshinàm ereghaitinàm : les mouches de cadavre; cf. Farg. VII, 2. — Les kharfastars en particulier condamnés par le Saddar, ch. xliii, sont au nombre de cinq : la grenouille d’eau (vazhagh ké dr âba bàshat), le serpent et le scorpion (mâr v gajdum), le mrcash ailé, la fourmi (môrca) et la souris (mûsh).