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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


FARGARD 17

t (1-6). Ce qu’il faut faire des cheveux que l’on coupe. I (7-10). Ce qu’il faut faire des ongles que l’on coupe’. Le culte des cheveux et des ongles qui fait l’objet de ceFargard, s’est, chez certains peuples et aune certaine époque, combiné avec les idées relatives à la résurrection. En Irlande, il est défendu de brûler les cheveux, il faut les enterrer : le possesseur les retrouvera à la résurrection-. C’est la même idée qui faisait tant redouter aux martyrs le supplice du feu et ramena tant de fois le miracle de sainte Eulalie ’ Les flamines devaient enterrer sous un arbre fruitier leurs ongles et leurs cheveux * : dans ce cas-là au moins la résurrection est hors de cause. Le point de départ de ces précautions est probablement dans cette impression, si sensible dans le Parsisme, que tout ce qui est séparé du corps est mort et par suite est un siège de corruption et d’infection. Des idées d’hygiène n’y étaient donc pas étrangères (§3).

1. Dinkart, 64 : Madam pdkrêj-X vars u-nâkhun, vinâs-i mhi apàhrêjhlinîh (sur les précaulions à prendre à l’égard des cheveux et des ongles et le péctié qu’il y a à les négliger). — Voir la paraphrase de ce Fargard dans le Saddar, ch. xiv. 2. Notes and Querles, 2^ série, X, 146.

3. Le Blant, Les supplices destructeurs du corps. 4. Aulu-Gelle, X, 15, 15. — Cf. Mélusine, 1878, pp. 79, 549, 583. - !.. de Rosny, Histoire des dijnasties divines. 308.