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ANNALES DU MUSÉE GUIMET


taille, avec ses chiens"’* ; la jeune fille qui sait distinguer", riche en enfants’ ", heureuse^’, pleine de talent. [Elle tire l’âme des méchants dans les ténèbres".] Elle fait passer l’âme des justes par delà le HaraBerezaiti*’, elle les place par-dessus le pont Cinvat avec" les Yazatas célestes. 31 (102). Vohu Manô se lève de son trône d’or : Vohu Manô s’écrie : « Comment es-tu venu*, ô juste, du monde périssable dans le monde impérissable " ? »

32 (i"5). Les âmes des justes, réjouies, passent pardevant Ahura Mazda, par devant les Amesha-Spenlas, par devant le Irône d’or, par devant le Garô-nmâna-^ demeure d’Ahura Mazda, demeure des Amesha-Spenlas, demeure des autres saints.

33 (108). Le juste purifié*’, les méchants et les misérables Daèvas tremblent de son parfum après la mort, comme la brebis poursuivie par le loup tremble devant le loup’°.

78. spànavaiti, kalbâ-ûmand ; glose : aighask p/inak Ivatà ; c’esl-à-dire qu’avec ces chiens elle garde l’âme contre les démons : cf. Farg. XIII, 9 ; Saddar, XXXI. 79. nivavaili, vkârlshnômand ; glose : aigh padtàk aigli hatâr min katâr ukatâr min kalâr : « elle sait distinguer qui de qui » ; le bon du méchant. 80. pusavaiti, pusômand, a’igh vêsh bajak Ivatà ; sans doute pris au sens mystique : les justes sont ses enfants, comme les damnés sont ceux de la Druj (Farg. XVllI, 30 et sq.). Noter pusa, synonyme ou corruption de pullira. 81. yaokhshtlvaiti, kàmakômand, aîgli cigûn gahrâ apdyat, « qui a son désir, c’est-à-dire comme l’homme désire » : cf. Farg. XX, 1, note 3. 82. Omis dans la traduction pehlvie. — nizareshaiti, de zaresli qui a donné le nom de Vi-zaresha : cf. note 70.

83. Le pont Cinvat a une extrémité sur l’Alborz (tiaraberezaiti, vol. 1,101, note 28), l’autresurle Cikàt Dàitik dans l’Iran vêj (Pehl. a(f§101,éd. Sp. et Dhikarl,[,<2.0,3). 84. haètô : le pehlvi traduit manshàn nafshâ, ceux qui appartiennent [aux Yazatas ] ; il semble assimiler haêtu à Lvaèlu ; peut-être est-ce le sanscrit belu, pont, et faut-il traduire : le pont Cinvat des Yazatas... 85. Vohu Manô est V inlroducteur du Paradis.

86. Glose : anôsli vushtamîm, « bois l’immortalité » (ou l’ambroisie ) ; ce qu’il fait en buvant le rôghan du /armai, qui donne l’oubli (comme l’eau de Lélhé ; Arda Fîm/ ; V, 10 ;Yt. XXII, 18).

87. Cf. Yasht XXII, 16 et Farg. VII, 52.

88. Le Garôlmân, Paradis suprême.

89. Le juste qui a subi la purification du Baràshnûm nû-shaha. 9U. Ormazd est tout parfum, Ahriman toute infection (Eznig, Réfutadon des hérésies, II). Cf. Iiitrod. à ce Fargard, note 4.