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ORIGINES DU ZOROASTRISME. — III. L'AVESTA ET LES ARSACIDES


lùk lavtiif. Colle expression ni(>mc de Mulù/c latù’tj est la Iradurlion lilléralc du zend dahyu-paiti. Le milieu avcsléon est celui des MuU’ik lavai f. Les parties épiques de l’Avesla nous présentent, il est vrai, des princes qui sont rois de toute la terre, comme Yima, DaliAkii, Thraêlaona, Kavi-Usa, ou maîtres des peuples iraniens, comme Manushcithra, Kavi-Kavûla. Kavi-IIusravah, Kavi-Vislilàspa. Mais ce sont des héros de mylholojrio ou de légende, sans rallache à aucune réalité historique connue, régnant rnii mille ans comme Yima et Dahàka, un autre cinq cents ans comme Thraêlaona, ou cent vingt ans comme Kavi-Aurvataspaou comme Kavi-Vishl ;spa. Tous, sauf Vîshtûspa, sont antérieurs à l’apparition de Zoroaslre : Vishtàspa, le dernier, est le prolecteur de Zoroastre et avec lui finit l’histoire : la légende avestéennc proprement dite s’arrête avec lui et les chronographes ont été ohligés de le rattacher artificiellement au présent de l’Iran en lui donnant pour descendants les derniers Achéménides dont ils avaient rappris le nom des chroniques grecques. Cela revient à dire que si la légende du passé pré-zoroaslrien connaît des dynasties royales, le milieu /.oroastrien lui-même n’en connaît pas. Vîshiâspa lui-même dans les Gûlhas n’a point la physionomie d’un Roi des liois : c’est un prince qui a donné sa protection à Zoroaslre contre d’autres princes’ : rien ne le dislingue des dahvupaitis ordinaires.

1. Voir plus lias, cliapitre vi.

T. m.