lùk lavtiif. Colle expression ni(>mc de Mulù/c latù’tj est la Iradurlion lilléralc
du zend dahyu-paiti. Le milieu avcsléon est celui des MuU’ik lavai f.
Les parties épiques de l’Avesla nous présentent, il est vrai, des princes
qui sont rois de toute la terre, comme Yima, DaliAkii, Thraêlaona, Kavi-Usa,
ou maîtres des peuples iraniens, comme Manushcithra, Kavi-Kavûla.
Kavi-IIusravah, Kavi-Vislilàspa. Mais ce sont des héros de mylholojrio ou
de légende, sans rallache à aucune réalité historique connue, régnant rnii
mille ans comme Yima et Dahàka, un autre cinq cents ans comme Thraêlaona,
ou cent vingt ans comme Kavi-Aurvataspaou comme Kavi-Vishl ;spa.
Tous, sauf Vîshtûspa, sont antérieurs à l’apparition de Zoroaslre : Vishtàspa,
le dernier, est le prolecteur de Zoroastre et avec lui finit l’histoire :
la légende avestéennc proprement dite s’arrête avec lui et les chronographes
ont été ohligés de le rattacher artificiellement au présent de l’Iran
en lui donnant pour descendants les derniers Achéménides dont ils avaient
rappris le nom des chroniques grecques. Cela revient à dire que si la légende
du passé pré-zoroaslrien connaît des dynasties royales, le milieu
/.oroastrien lui-même n’en connaît pas. Vîshiâspa lui-même dans les Gûlhas
n’a point la physionomie d’un Roi des liois : c’est un prince qui a donné
sa protection à Zoroaslre contre d’autres princes’ : rien ne le dislingue des
dahvupaitis ordinaires.
1. Voir plus lias, cliapitre vi.
T. m.