est le type des Amshaspaiids ; la composition des Gàlhas, parce que la
o-lorification des Amshaspands, ou plutôt des abstractions que l’on a appelées
les Amesha Speiilas’, les remplit d’un bout à l’autre. Vohu Manô
représentant l’homme, il fallait, pour le besoin de la symétrie, une série de
Génies pour représenter les autres règnes de la nature et concourir, comme
Vohu Manô et avec lui, à la création et au gouvernement du monde. 11 n’est
point facile de i-etrouver les idées qui déterminèrent le choix de ces abstractions :
quant à leur nombre, il fut sans doute déterminé parle nombre
des actes créateurs. Ici encore Philon présente un parallèle étrange : entre
Dieu et le monde, le Asysç n’est pas le seul et unique intermédiaire : il y a
entre le monde et Dieu une série indéfinie de forces (Xsyîi ou o’j-ii[j.t’. :), qui
ne sont que les abstractions divines : dans un passage, malheureusement
mutilé, il en compte six, en tôle desquelles est le Oîïo ; Xoyo ;, comme Vohu
iManô est en tète des Amshaspands. La troisième de ces puissances est la
Puissance royale, y] ^jXT.uv.-q^ qui répond littéralement au troisième Amshaspand,
Khshathra vairya, le Génie de la Royauté divine. Les autres
puissances, puissance de création {zcvr,-i-/.ri), de miséricorde (i’Xsw ;), de législation
(v :;wOî-n/.r|), n’ont point de correspondant danslaliste avesléenne, ce
qui défend d’attribuer au rapprochement de la Basilique et de Khshathra
vairya une importance historique :1e rapport n’est pourtant pas purement
accidentel : il prouve la communauté d’atmosphère où se meuvent l’auteur
des Gâthas et Philon. C’est déjà l’atmosphère gnoslique et l’on peut dire
que les Gàlhas sont le premier monument du Gnosticisme, mais d’un
Gnoslicismc pratique, arrêté sur la pente fatale par un sens profond du
réel et une préoccupation morale qui ne cherche dans l’abstraction qu’un
moyen d’édification. Philon est plus près du vrai Gnosticisme que les Gàlhas :
les Gâthas le longent sans y tomber : les hommes qui les ont écrites
étaient des moralistes pratiques, qui n’avaient pas le sens de la métaphysique.
1. Le nom ne parait pas dans les Gâtlias proprement dites : il signitio « Immortel iiieiil’aisaiil », en prenant « Bienfaisant » Spefita dans nn sens leelmiqne : spenca est tout ce qui accroît le bien. Les puissances correspondantes dans i’iiilon sont dites àOdtva-si ASYî’..