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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

Tathâgatas, aux Tchâityas des Tathâgatas et aux assemblées de Çrâvakas, à ses pères et mères, ce n’est qu’après cela qu’il en avait joui lui-même. Par la maturité complète de cette œuvre, le grand Brahmâ offrit au Bodhisattva cette goutte de miel.

Et de plus, dans cet étage, tout ce qu’il y a de plus éminent entre les plus éminents de rassemblé (comme) : qualités de l’illusion, plaisirs et jeux, on voit tout cela y apparaître par la maturité complète de l’œuvre antérieure du Bodhisattva.

Et encore, dans ce Ratnavyoûha, propriété personnelle du Bodhisattva, est apparu un assortiment de vêtements nommé Çatasahasravyoûha (arrangement de cent mille) ; et il n’y a pas un être, dans la multitude des êtres, pour lequel il se produise, excepté pour un Bôdhisattva qui en est à sa dernière existence.

Et il n’y a, excellents entre les excellents, ni forme, ni son, ni odeur, ni goût, ni contact qui ne se trouve dans cet étage.

Et la propriété de cet étage est tellement accomplie que, à l’intérieur et à l’extérieur, elle est faite de manière à être douce comme, par exemple, un vêtement de Katchilindi doux au toucher. Et aussitôt qu’on l’a vue, il n’y a plus de comparaison à faire avec elle.

Et ceci est vraiment la condition de la loi, laquelle est remplie par l’effet de l’intention exprimée par une prière antérieure. Il faut que le Bodhisattva Mahâsattva naisse dans le monde des hommes ; puis, après être sorti de la maison (paternelle) et s’être revêtu de la qualité parfaite et accomplie d’un Bouddha, il faut qu’il fasse tourner la roue de la loi. Et dans le sein de la mère où il a fait son entrée, au côté droit même de ce sein, est élevé un Ratuavyoùha et un étage y est élevé. Après que le Bodhisattva est descendu du Touchita, il se tient assis, les jambes croisées, car le corps d’un Bodhisattva qui en est à sa dernière existence, n’apparaît pas comme un embryon faible et inerte, mais c’est au contraire doué de tous ses membres et parties des membres avec les lignes (du grand homme) qu’il se présente assis. Et la mère du Bôdhisattva, Màyà-Dèvi, vit en songe venir à elle le plus excellent des grands éléphants.

Et pendant qu’il (le Bodhisattva) était assis de cette manière, Çakra, le maître des dieux, les quatre grands rois, les vingt-huit chefs de l’armée des