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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

Tchandra, de Soûrya, d’Indra, de Brahmâ et des gardiens du monde furent éclipsées. Par une lumière ayant l’éclat de cent mille couleurs, d’un contact extrêmement agréable et produisant le bien-être dans le corps et l’esprit de tous les êtres, surpassant celle du monde, la réunion des trois mille grands milliers de mondes fut éclairée de tous côtés.

Aussitôt que le Bôdhisattva fut né, tous les êtres furent remplis d’un extrême plaisir. Tous furent délivrés de la passion, de la haine, de l’ignorance, de l’orgueil, de la tristesse, de l’abattement, de la crainte, de l’envie et delà jalousie, et toutes les actions contraires à la vertu cessèrent. Les souffrances des êtres malades furent calmées. Des êtres pressés par la faim et la soif, la faim et la soif furent apaisées. Les gens enivrés et égarés par des liqueurs cessèrent d’être ivres. La mémoire fut retrouvée par les insensés, la vue obtenue par les aveugles, l’ouïe obtenue par les êtres privés de l’ouïe. Ceux dont les membres ou une partie des membres et les sens étaient imparfaits, eurent des organes sans imperfection’. Des richesses furent obtenues par les pauvres ; les prisonniers furent délivrés de leurs liens ; de tous les êtres jetés dans l’Avitchi et les autres enfers, la souffrance venant de toute cause fut apaisée. La misère des êtres réduits à la condition des bêtes et se dévorant les uns les autres, ainsi que les autres maux furent apaisés. La faim, la soif et le reste des souffrances des êtres du monde de Yama, furent aussi apaisées.

Et lorsque le Bôdhisattva, aussitôt sa naissance, se fut avancé de sept pas, après avoir obtenu, au bout du temps incommensurable de cent mille Niyoutas de Kotis de Kalpas, par l’effet de bonnes œuvres accomplies, d’être doué d’une grande énergie et d’une grande force, par l’acquisition de l’essence de la loi, à ce moment même, les Boudhas Bhagavats qui demeurent aux dix points de l’espace de la réunion des mondes, donnèrent à cet endroit de la terre la nature du diamant, de sorte que la grande terre, en cet endroit, ne fut pas bouleversée.

Religieux, c’est doué d’une grande force telle que le Bôdhisattva, aussitôt sa naissance, fit sept pas, et, tous les espaces du monde furent, on ce moment, remplis d’une grande lumière. Il y eut, en ce moment, un grand bruit de chant et un grand bruit de danse. En ce moment, d’innombrables nuages de fleurs, de poudres odorantes, de parfums, de guirlandes, de perles, d’or-