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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

sœur, comme un cygne, s’étant élevé à travers les cieux et s’étant dirigé vers la grande ville de Kapilavastou, et là, interrompant son voyage magique et étant entré à pied dans la grande ville de Kapilavastou et s’étant approché de l’endroit où était la demeure du roi Çouddhôdana, s’arrêta à la porte de la demeure du roi. Là, Religieux, Asita le Dèvarchi aperçut à la porte de la demeure du roi Çouddhôdana plusieurs centaines de mille d’êtres vivants rassemblés. Alors Asita le grand Rïchi s’étant approché du garde de la porte, parla ainsi : Ami, va et apprends au roi Çouddhôdana qu’un Rïchi s’est arrêté à sa porte. Très bien ! dit le garde de la porte, en se conformant à la demande du grand Richi Asita ; et après être allé à l’endroit où était le roi Çouddhôdana, joignant les mains avec respect, il dit au roi : Apprenez, sire, qu’un Rïchi vieux, âgé, très âgé, se tient à la porte. Et il parb.^ ainsi :’Je suis désireux de voir le roi. Alors le roi Çouddhôdana ayant fait préparer un siége pour le grand Rïchi Asita, dit à l’homme (de garde) : Qu’il entre, le Rïchi !

Alors cet homme étant sorti du palais du roi parla ainsi au grand Rïchi Asita : Entrez !

Et aussitôt, Asita le grand Rïchi étant allé là où était le roi Çouddhôdana et s’étant approché, se tint debout devant lui et dit : Sois victorieux, grand roi, sois victorieux et vis longtemps en gouvernant le royaume de la loi !

Ensuite le roi Çouddhôdana ayant honoré le grand Rïchi Asita avec l’Arghya et l’eau pour laver les [lieds, et l’ayant entouré de respects et d’égards, il l’invita à s’asseoir. Après avoir reconnu qu’il était assis à l’aise, il lui parla ainsi avec déférence et respect : Je ne me souviens pas, ô Rïchi, de t’avoir vu. Dans quel but es-tu donc venu ici ? De quoi s’agit-il ?

Cela dit, Asita le grand Rïchi parla ainsi au roi Çouddhôdana : Un fils t’est né, grand roi ; désireux de le voir, je suis venu ici. Le roi dit : Le jeune prince dort, grand Richi ; attends un instant qu’il se lève.

Le Rïchi dit : Grand roi, de pareils grands hommes ne dorment pas longtemps, de pareils hommes vertueux ont coutume de rester éveillés.

Ainsi donc, Religieux, le Bôdhisattva, par bonté pour le Rïchi Asita, fit signe qu’il était éveillé.

Alors le roi Çouddhôdana ayant pris doucement avec précaution le jeune