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LALITA VISTARA. — CHAPITRE XV

fleurs, bien parfumées de cassolettes aux odeurs varices, dans la route par laquelle s’en ira le Bôdhisattva.

Le roi des éléphants, nommé Airâvana parla ainsi : Et moi, sur ma propre trompe, je ferai bâtir un palais à étages de l’étendue de trois cent vingt-deux Yôdjanas, où, après être montées, les Apsaras, avec les concerts des instruments de musique et des chœurs, marcheront en faisant une escorte respectueuse au Bôdhisattva.

Çakra lui-même, le maître des dieux, parla ainsi : J’ouvrirai les portes et je montrerai la route.

Le fils d’un dieu, nommé Dharmatchâri parla ainsi : Je ferai voir l’appartement des femmes sous un aspect désagréable.

Sañtchôdaka fils d’un dieu dit : Je ferai lever lo Bôdhisattva de son lit.

Alors le roi des Nâgas nommé Varouna et Manasvin roi des Nâgas et Anavatapta roi des Nâgas, et Nanda et Oupananda tous deux rois des Nâgas, parlèrent ainsi : Nous aussi, en vue de l’œuvre du sacrifice au Bôdhisattva, après avoir produit un nuage de benjoin, nous ferons tomber une pluie de poudre de sandal de l’essence des Ouragas.

Ainsi donc, Religieux, par les dieux, les Nâgas, les Yakchas et les Gandharbas, une telle résolution fut prise et arrêtée.

À la mémoire du Bôdhisattva ainsi entré dans la pensée de la loi, dans les palais remplis de concerts où il était à l’aise au milieu de l’appartement des femmes, pensant à la conduite des Bouddhas d’autrefois, pensant à être utile à tous les êtres, le sens do (ses) quatre prières d’autrefois se représenta. Lesquelles (au nombre de) quatre ?

Autrefois, par moi désirant la souveraineté des Svayambhous, aspirant à l’omniscience, l’armure de la vertu fut revêtue en conséquence. Après avoir va les êtres affligés, (j’ai dit :) « Ah oui ! pour le monde jeté dans les liens de la grande prison de la transmigration où il est rassemblé, puissé-je prononcer les mots : Délivrance complète des liens ! Puisse-je délivrer complètement les êtres attachés par les liens étroits et forts du désir ! »

Tel est le sens de la première prière d’autrefois qui se représenta à sa mémoire.

« Ah oui ! pour le monde jeté dans la grande fosse de l’aveuglement de l’ignorance (qui vient) de la transmigration, dont l’œil est couvert par le