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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

voile de la taie de l’ignorance ; qui est privé de l’œil de la sagesse, et aveuglé par les ténèbres du trouble de l’ignorance, puissé-je produire la grande lumière de la loi ! Puissé-je apporter la lampe de la science ! Par l’application du remède qui contient la science du bonheur de la triple délivrance, employé avec la science de la sagesse (dans le choix) des moyens, puissé-je, après avoir écarté toutes les ténèbres de l’ignorance et le grand brouillard de la taie qui l’obscurcit, purifier l’œil de la sagesse ! »

Tel est le sens de la deuxième prière d’autrefois qui se représenta à sa mémoire.

« Ah ! oui, pour le monde qui a déployé l’étendard de l’orgueil, qui est tout plein d’égoïsme et d’amour de soi-même, poursuivi par ce qui le concerne lui-même, bouleversé par le renversement des vues de l’esprit et de la conscience ; s’attachant à ce à quoi il ne faut pas s’attacher ; puissé-je causer la chute de l’étendard de l’orgueil, en lui montrant la voie honorable ! »

Tel est le sens de la troisième prière d’autrefois qui se représenta à sa mémoire.

« Ah oui ! pour le monde qui n’est pas apaisé, qui a une trame troublée dont les fils sont emmêlés, qui est doué d’une vivacité qui n’est pas une vivacité (bien placée) ; qui, de ce monde dans l’autre, de l’autre monde dans ce monde-ci, court et émigré ; qui n’est pas débarrassée de la transmigration ; qui est monté sur une roue enflammée, puissé-je faire briller la lumière de la loi qui apaise et produit le contentement de la sagesse ! »

Tel est le sens de la quatrième prière d’autrefois qui se représenta à sa mémoire.

Ce sont là les sens des quatre prières (faites dans) des existences antérieures qui se représentèrent à sa mémoire.

En ce moment, l’appartement des femmes fut transformé et mis en désordre par Dharmatchàrin, le fils d’un dieu et par les dieux Çouddhàvâsakàyikas.

Après l’avoir montré sous une forme désagréable et inspirant le dégoût, du milieu du ciel où ils se tenaient, ils adressèrent ces Gàthâs au Bodhisattva.


25. Cependant les fils des dieux, grands Rïchis, ont dit à celui qui a les veux longs comme le pttale d’un lotus épanoui : Comment, au milieu de oc cimetière où tu demeures, la joie peut-elle naître pour toi ?

26. Exhorté par les maîtres des dieux, il examine un instant l’appartement dus