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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

la lune et les étoiles brillent au firmament : dans le ciel, des dizaines de millions de dieux, les mains jointes.

153. Et baissant la tête, saluaient respectueusement, accompagnés de troupes de Yakchas et de Râkehas. Les quatre gardiens du monde, grands magiciens, soutenaient les pieds de Kantaka avec leur mains pures et sans tache comme les filaments du lotus.

154. Celui qui s’est élevé par l’éclat des vertus monta sur (le cheval) pareil (à la fleur) du lotus rouge et du Varchika. La terre est fortement ébranlée de six manières, les champs de Bouddha sont éclairés d’une lumière pure.

155. Çakra, le maître des dieux, l’époux de Çatchi lui-même, ouvre les portes en ce moment. Précédé de centaines de millions de dieux, il (le Bôdhisattva) s’avance, adoré par les immortels et les Nâgas.

156. Dès qu’il est connu que Kanthaka s’en va portant le guide du monde à travers le ciel, les troupes des dieux et des Dânavas avec les compagnons d’Indra qui portent rie cheval) de Sougata qui s’avance,

157. Les Apsaras dans les paroles d’un chant de bénédiction, célèbrent les qualités du Bôdhisattva ; elles donnent de la force à Kanthaka, et font entendre leur voix douce qui ravit le cœur :

158. Kanthaka ! emporte le guide du monde, vite, vite ! N’aie pas d’inquiétude ; il n’y a pour toi rien à craindre, ni obstacle ni danger, puisque tu portes le guide du monde.

159. Chacun des dieux, à part soi, se réjouit : « C’est moi qui porte le guide du monde ! » Et, de tous côtés, il n’y a pas un espace (de terre) qui ne soit foulé par les pieds des millions de dieux.

160. Vois, Kanthaka, au milieu du ciel, cette route qui s’étend, diversement décorée : embellie par divers reposoirs précieux, embaumée par la fumée des parfums des plus suaves essences divines.

161. Kanthaka, pour cette belle action, dans la demeure bien construite des dieux Trâvastriiîieats, entouré et précédé d’Apsaras, tu jouiras des plaisirs divins.

162. Bonne fiôpà ! ne pleurez donc plus. Soyez contente et remplie de la plus grande joie. Vous verrez bientôt le meilleur des hommes ayant obtenu l’Intelligence, précédé des dieux.

163. Les hommes qui ont fait de bonnes œuvres, Gôpâ, ne sont pas de ceux qu’il faut pleurer. Puisqu’il s’est élevé par l’éclat de cent mérites, il faut se réjouir à cause de lui, il ne doit pas être pleuré !

164. Gôpâ, la pompe déployée quand le prince honoré des hommes et des dieux est sorti, cette pompe, quand même on parlerait pendant sept jours, on ne pourrait la décrire !

165. Pour vous, le plus grand profit, incompréhensible pour la pensée, c’est que celui qui apporte au monde le secours a été servi par vous. Tel qu’est le meilleur des hommes, vous-même aussi vous serez telle !


Chapitre appelé : Sortie de la famille, le quinzième.