Page:Annales du Musée Guimet, tome 6.djvu/354

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CHAPITRE XXIV

Ainsi, Religieux, devenu Bouddha parfait et accompli, le Tathâgata bien loué par les dieux, sans cesser d’avoir les jambes croisées, regardait le roi des arbres sans cligner l’œil. Nourri de la joie de la contemplation, goûtant en lui-même le bonheur, il passa une semaine au pied de l’arbre de l’Intelligence.

Puis, la semaine étant passée, les fils des dieux Kâmâvatcharas ayant pris dix mille vases d’eau de senteur, vinrent à l’endroit où était le Tathâgata. Les fils des dieux Roûpâvatcharas aussi, ayant pris dix mille vases d’eau de senteur, et s’étant rendus à l’endroit où était le Tathâgata baignèrent d’eaux de senteur l’arbre de l’Intelligence et le Tathâgata.

Dépassant le calcul, les dieux, les Nâgas, les Yakchas, les Gandharbas, les Asouras, les Garoudas, les Kinnaras, les Mahôragas, se frottèrent le corps avec cette eau de senteur tombée sur le corps du Tathâgata, et, rentrés dans leurs demeures, produisirent des pensées vers l’Intelligence parfaite et accomplie. Et tous ces fils des dieux et les autres ne furent pas privés de cette eau de senteur et n’eurent pas le désir d’une autre senteur. Et, par ce transport de joie et d’allégresse né dans leur cœur du respect pour le Tathâgata, ils ne furent pas détournés de l’Intelligence parfaite et accomplie. Cependant, Religieux, un fils des dieux nommé Samanta Kousouma descendit dans cette assemblé). Après être tombé aux pieds du Tathâgata,