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LE DHARMASINDHU

rites funéraires annuels^^47 doivent toujours être célébrés (dans les années ordinaires) dans le mois de Màrgashirsha ; si un homme meurt dans la seconde moitié de ce mois, ses rites funéraires doivent toujours être célébrés dans le mois de Pausha.

La même règle doit être observée pour les rites anniversaires annuels de la naissance et de la section du cordon ombilical^^48.

Immédiatement après (le mois soustractif décrit ci-dessus) le soleil entre dans le Verseau le jour de la nouvelle lune du mois de Màgha, alors vient le mois additif de Phalguna, puis le mois ordinaire de Phalguna, et le soleil entre dans les Poisssons le premier jour de la lune croissante de ce dernier. Ainsi, le mois soustractif est encadré par deux mois additifs, et l’année, dans laquelle il se rencontre un mois soustractif, a treize mois et environ 389 jours.

Le mois additif qui précède le mois soustractif est appelé Samsarpa^^49. Dans ce mois on peut accomplir tous les actes (religieux) et on ne doit omettre aucun rite joyeux.

Dans le mois soustractif, qui est nommé Amhaspati^^50, et dans le mois additif qui le suit, on ne doit accomplir aucun acte religieux. De même aussi on ne doit accomplir aucun acte religieux dans ce mois additif qui se présente une fois en trois ans.

Voici une description des rites religieux qu’on doit ou qu’on ne doit pas omettre (dans le mois additif et dans le mois soustractif).

Les actes religieux obligatoires, ou accidentels, ou de demande de grâces qui ne peuvent être ajournés, doivent être accomplis même dans le mois additif

47 Ces rites célébrés au profit des âmes des ancêtres et des parents morts sont observés avec U plus grande exactitude dans de très fréquentes occasions. Comme nous aurons à les expliquer en détail dans le cours de notre traduction, il n’est pas nécessaire de les décrire longuement ici. Voyez cependant les iiotes34 et GO.

48 Ce rite est célébré avec de grandes cérémonies et accompagné des incantations du brahmane officiant.

49 Samsarpa signifie le mois « qui marche régulièrement » probablement parce qu’il se représente à des périodes plus régulières que le mois soustractif.

50 Amhaspati signifie « Seigneur de perplexité » et il est réellement bien nommé car non seulement moi, en dépit de toutes mes recherches, je ne puis comprendre comment la fraction de jour restant, après l’harmonisation de l’année lunaire avec l’année solaire au moyen du mois additif, peut être parfaitement égalisée par l’emploi de ce mois soustractif que nous venons de décrire, mais les astronomes et les astrologues indous paraissent embarassés dans leurs almanachs aussi bien que dans les opinions qu’ils professent de vive voix à ce sujet. Leurs explications se contredisent et la règle de 19 et de 141 années du texte laisse encore toujours une fraction.