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(Ornc), entachee de manoeuvres illegales. L’eleetion de M. de Dalmas, a laquelle on reprochait des vices analogues, a donne lieu & une discussion animee. Cette election a 6te maintenuo, neanmoins, a une majorite de 123 voix contre 109 (21 mars). Au sein du Senat aussi, il s’est engage, dans la stance du 29 mars, de graves debats que le Monitcur a rapportes en entier, a 1’ occasion d’une petition en faveur de l’autorite temporeile du pape. L’asserablee a pass6 a 1’ordre du jour, & la majorite de 114 voix contre 16.
Italie..— L’ltalie continue d’etre profondement agitee. Le sud de la Peninsule ne peut resler soumis au regime de 1’arbitraire et de l’autocratie, tandis que lc nord et le centre jouissent de toutes les liberies d’un gouvernement constitutionnel. La France et l’Angleterre ont cbercbe vainement a faire comprcndre au roi de Naples Fopportunite et i’urgence des reformes admin istratives et politiques ; le jcune souverain a persiste dans la voie ou il s’est engage , et le mecontentement s’est accru dans toutes les provinces. Des cornplots ont ete decouverts au sein ju£me de l’armee concentree dans les Abrgzzes ; les arrestations preventives se sont multiplies dans les villes et surtout dans la capitale, et le gouvernement britannique, prevoyant de graves 6venements, a juge prudent, au commencement du mois de mars, d’envoyer une flotte dans les eaux de Naples
- Le general prince Filangieri, chef du cabinet
napolilain, avait offert plusieurs fois aa demission, qui avait ete constamment refused ; il la fit enfin accepter le 15 mars, et eut pour successeur le prince Cassaro. Des negotiations tres- actives avaient lieu en meme temps entre Francois II et la cour de Rome. Le pape, trop desireux de sedebarrasser de la tutelle de l’armee franchise, voulait confier aux troupes napolilaines le maintien deson autorite temporeile. Le bruit courait qu’un tr’aite avait ete conclu entre les deuxgouvernements,et un article, publie le 29 mars par le Constitutionnet, avec un caractere 6videunnent officiel, prouvait que le gouvernement francais etait tout dispose a souscrire aux voeux du saint-pere et a retirer ses soldats des fitats de Ffiglise. Mais TAutriche, qui voyait dans cette intervention la source de complications dangereuses, insistait vivement aupres de Francois II pour le detourner de toute immixtion dans les affaires du pape. Au moment ou nous ecrivons, c’est-a-dire au commencement d’avril , nous ignorons encore le parti auquel s’est arrete le roi de Naples ; mais, en presence de l’agitation croissante des populations napolitaines, il ajournera n^cessairement ses projets. Le 3 avril, une insurrection tresgraveaeu lieu dans la ville de Palerme ; elle s’est, dit-on, propagee dans le reste de Tile, et, le 6 du m&me mois, une foule considerable parcourait les rues de Naples aux cris de vive la Constitution !
La position du gouvernement pontifical vis-a-
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vis de ses sujets est identique a celle du roi de Naples. Les choses en sont arrivees a ce point que le pape ne peut conserver sa souverainete temporeile qu’en s’appuyant sur les ba’ionnettes etrangeres. Le general de Lamoriciere, qui, a la fin du mois de mars, s’est rendu a Rome pour prendre le commandement des troupes pontificates et combattre la revolution , qu’il acclamait il y a dix ans, parviendra-t-il a discipliner une arm£e composee de mercenaires de tous les pays, et a la rendre capable de remplacer, au besoin, les bataillons frangais ? Le temps nous 1’apprendra. On a expose, aux articles Politique generale, Itahe centrale, Pontificaux (l2ta/s), les combinaisons diverses imaginees pour sauvegarder la puissance temporeile du souverain pontife. La derniere proposition, celle du vicariat, qui devait perpetuer, du moins nominalement, l’autorite du pape sur les Romagnes, a ete maintenue jusqu’au 19 mars, jour ou fut publie, a Turin, le decret d’annexion de ces provinces au royaume de Sardaigne. Pie IX a cru devoir repousser ce moyen terme. Le 25 mars, il faisait afficher h Rome la bulle d’excommunication majeure dirigee contre tous ceux qui ont participe* d’une manicre quelconquo a la separation des Romagnes, et, le meme jour, il faisait remettre une protestation a tous les membres du corps diplomatique accredited pres du saint-stege.
Dans ritalie centrale, les populations appelees par la Sardaigne a exprimer lctir voou par le suf* frage universel se rend i rent au scrutin les 11, 12 et 13 mars. Voici le resultat du vote :
YOTAHT5.
ANNEXION h la Sardaigne.
ROYAUUE
s6pare.
VOTES onnules.
Toscane. . . Parme. . . . Modfcne . . . Romagnes.
38^,443
53,947
427,512
366,571
33,782
42<J,006
202,639
14,923 165 166
244
4,949
• ■ •
750 283
Le 19 mars, Victor-Emmanuel publia le decret d’annexion a la Sardaigne des trois provinces de rfimilie (Parme, Modene, Romagnes). Le decret d’annexion de la Toscane ne fut promulgue que le 23. L’a^cien grand-duche a conserve, toutefois, son autonomic administrative, mais h. titre provisoire. Le 25 mars, les colleges electoraux etaientconvoques dans l’ltalie centrale, pour la nomination des deputes qui devaient la representor au parlement sarde. Le suffrage populaire se porta sur des hommes devours au gouvernement de Viclor-Emmanuel et au ministere Cavour. Les elections qui eurent lieu egalement dans les anciennes provinces et dans la Lombardie, presentment le meme resultat, et le nouveau parlement, le premier parlement italien, s’ouvrit a Turin le 2 avril. Le 23 mars, M. Farini etait entre" dans le cabinet sarde comme ministre de I’interieur ; le 26, le prince de Carignan
