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terme de quatre mois, comme ce peut être le cas.

L’article 8 porte que les vaisseaux marchands anglais devront déclarer à la douane leur port de destination, el lui faire leur déclaration des marchandises qu’ils exportent, toutes les fpis qu’ils auront des droits à acquitter. D’un autre côté, la Chine consent à ce que le montant des amendes, quelles qu’elles seient, pour fausse déclaration, spit déterminé selen les circonstances spéciales, el ne puisse, en aucun cas, excéder 500 taëls(environ 3,750 fr.). L’article9 constate le mode de procédure pour laquelle un code spécial sera rédigé. Par l’article 10, la Chine consent à délivrer des licences aux pilotes indigènes, et de son’côté, l’Angleterre s’engage à punir les sujets anglais qui les remplaceraient, ou qui emploieraient des individus comme pilotes, sans avoir de licences. En vertu de l’article 11, les drawbacks accordés pour des marchandises étrangères réexportées par des négociants anglais dans des pays étrangers, dans l’espace de trois mois à partir de la datp de l’importation, devront être convertis en espèces à la banque de Hdi-nân, etc.

L’article 12 grève l’epium impnrté en Chine d’un droit plus élevé. L’article 13 stipule une augmentation de droits sur la soie exportée, et d’autre part, la Chine consent à ce que le port de Wou-hou, dans la province de An-boeï, sur le Yâng-tse, soit ouvert au commerce anglais. Il est convenu par l’article 14 que la douane chinoise établira des règlements fixant le titre des lingots d’argent qui doivent être reçus en payement des droits par les banques de chaque port ; il est convenu, en outre, que les divers documents délivrés aux sujets anglais (papiers de transit, passeports, etc.) seront rendus là l’expiration d’une année après le jour de leur délivrance. L’article 15 établit que les articles du traité de Tien-tsin, non atteints par la présente révision, sont déclarés renouvelés et confirmés, et qu’une version révisée fera loi dans le cas où ils se trouvent modifiés par la présente révision. L’article 16, enfin, porte que les ratifications de la présente convention seront échangées à Pé-king, aussitôt que possible. !

Les négociants anglais de Chine et leurs partisans en Angleterre se montrent très-peu satisfaits de cette convention, car elle ne répond pas, à beaucoup près, à toutes leurs exigences, comme on l’a vu dans l’analyse que nous avons donnée du mémoire de la chambre de commerce de Chang-haï. G. PAUTHIER.

COCHINCHINE. — Gouverneur, M. le vice amiral DE LA GRANDIÈRE. — Gouverneur par intérim, M."le contre-amiral OBIER.

Nous voudrions pouvoir dire que le calme s’est définitivement rétabli après l’expédition contre Poû-Khom-Bô, dont nous avons donné

les détails dans le précédent ^nwuaire. Malheureusement les espérances qu’avait laissé concevoir la conclusion heureuse de cette petite campagne ne se sont pas réalisées, et il n’est pas de meis où nos troupos Pt les miliciens indigènes n’aient eu à subir quelque attaque et à disperser des bandes dé rebelles. Peu de temps après les événements que neus avpns racontés, c’est à dire en mars 1868, ces opposants incorrigibles ont essayé de rétablir un centre d’opérations dans l’arrondissement de Tra-vinh, à l’embouchure du Cokiên, à Badoug. Un faible détachement de marins, de soldats et dé miliciens a’ suffi pour les disperser. Au même moment, nos amis les Cambodgiens de Mac-bat ont rencontré une autre bande et l’ont battue après lui avoir pris son drapeau et ses chefs. Une troisième bande a attaqué au Bas du Bassac le petit poste de miliciens de Giao-than, défendu par trente hpmmes. Pendant trois jours ce petit groupe de soldats a soutenu vaillamment le siège, qui s’est terminé par la mise en déroute des rebelles-Dans le ceurs dp ce mêmp mpis de mars, une reconnaissance d’indigènes, habilement conduite par le huyên de Thuibiên, a pénétré au Thoc-not (province de Chaudoc) et a repris dix canons au fort de Ca-mau, qui avaient été enlevés par surprise en décembre 1867, pendant qu’ils étaient en dépôt sous la gardo de quelques miliciens au village de Deng-xugên.

Les événements de Rach-dia et de Chonhtanh ont été plus graves que ces prises d’armes, en réalité plus insupportables qu’inquiétant es. Le 16 juin 1868, à trois heures du matin, les rebelles, au nombre de mille environ, surprirent pendant leur sommeil les 25 hommes du poste de Rach-Dia, situé près de la frontière, y entrèrent par une porte en construction, et massacrèrent ncs infortunés compatriotes. Le lieutenant chef du poste et quelques soldats avaient eu seuls le temps de prendre les armes ; ils succombèrent bientôt sous le nombre. Un seul parvint à s’échapper à la faveur dé la nuit, en se cachant dans les broussailles À cette nouvelle, et sur Perdre du gouverneur de la colonie, M. le capitaine de frégate Ansàrt, commandant de la province de Vinh-long, rassembla immédiatement un corps expéditionnaire formé’de troupes françaises et de milices indigènes et se porta sur Rach-dia, d’où le 21 juin il chassait l’ennemi, qui se dispersa en abandonnant presque toutes ses armes et après avoir subi des pertes considérables. Cette affaire- ne neus a coûté qu’un indigène tué et deux Français blessés. Plus tard on apprit que ce mouvevement avait été dirigé par un chef npmmé Truc, qui, depuis 1861, n’avait pas cessé de nous inquiéter. Saisi au mois de septembre, il fut envoyé au Rach-dia, jugé et exécuté le mois