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ainsi, que la fabrication de la fonte èlectro-aimanlée, à l’effet de lutter avec l’acier ; Krupp, —, L’affût Heathorn ; dont le principe repose sur le pivotement de la’pièce vers un point situé à l’avant de la volée, poursuit le.’cours ; de ses

expérimentations à’bord delà flotte, en ;Angleterre.

— M. de Roo, lieutenant dé l’artillerie hollandaise, a inventé un moyen mécanique de faire descendre les bouches à feu de siège et de marine, dessous et derrière le parapet, après chaque coup de canon, et de ne les faire remonter sur la plate-forme qu’au moment du tir, c’est à dire toutes chargées, méthode susceptible de modifier la construction des batteries. de ferre et de mer. — Enfin M. Desgoffes, ingénieur constructeur à Paris, non content d’avoir perfectionnera machine à fabriquer les balles, due à un nommé B.ellion, -’.vient ! d’éta-

’. blir : 1° une machine servant à préciser le module d’élasticité des fils- métalliques ; ’2° une machine ayant pour objet d’introduire un’tube et de le fixer dans Pâme des canons de tout calibre ; 3° une presse à- huile, en acier, dite stcfhydraulique, avec manomètre à air libre, pour, éprouver les bouches à feu et les armes portatives. THOMAS ANQUETIL.

ASIE. — Les progrès de la géographie de l’Asie, dansTannéê qui vient de s’écouler/sont considérables. LesRusses continuent de scruter toutes les parties de leurs vas les possessions et les régions chinoises voisines. M. d’Osteni-Sacken, secrétaire de la Société géographique de

■ Russie, est un de leurs derniers explorateurs. H a parcouru le Thien-chan (Monts célestes), le lac Issy-Koul, les bords du Tchoui et d’autres régions des frontières russo-chinoises. Le

. général Poltaratsky a effectué le levé topographique des parties centrales du Thien-chan. Les Russes ont vaincu, en 1868, le khan de Boukhara, et : ont pris ses plus grandes villes ; mais ils les lui ont rendues, en lui laissant une indépendance nominale. Les richesses minérales des possessions russes viennent de s’augmenter de la découverte de très-importants gisements aurifères dans le bassin de l’Amour, à Vladivostok.. ;

Le Tibet a été l’objet d’un voyage des plus intéressants dela’part de trois pandits, ou docteurs indiens, qui ont pu parcourir le pays plus librement et plus facilement.que ne l’eussent fait des Européens. Ils-sont partis de ;Katman- , dou, capitale de Neypâl, et, munis d’instruments de précision, dont ils connaissaient parfaitement l’usage, ils ont exploré (l’un d’entre eux surtout) avec le plus grand fruit le fleuve Yarou-Dzangbo, .le lac Pallé.(Yamdôkclio), ’les villes sacrées du Chigatzé, de Lhassa (siège de la cour.du Grand-Lama, ce chef du Tibet, qui ne se mêle pas des affaires de l’état, le pouvoir matériel étant exercé par la gyâlbo) ; ils ont

parcouru lélac Mansarovar, célèbre par un pèlerinage, les tmonts Himalaya, etc. Le capitaine Moritgomerie a résumé les observations de ces Indiens.

Les "Anglais s.élivrent sans relâchéà des travaux qui’font mieux connaître toutes les parties de leur grand empire de l’Inde. Leur levé géodésique embrasse aujourd’hui plus des trois quarts du pays. Des chemins de ’fer unissent les grands centres de commercé, escomptent déjà plus de 6,000 milles de développement ; les lignes portent les noms d’Indien-Orientâl, déGrand-lndien péninsulaire, de Madras, de ’ Sind-Pendjâb-Dehly, d’Aoude et Rôhilkand, de Bombay et Barode, de Grand-Sud de l’Inde, du Bengale-Oriental, de Çalcutta’et Sud-Est.

De savants linguistes et anthropologiques éclairent l’ethnographie, si mystérieuse encore, d’une-contrée qu’ont foulée : tànt de races diverses et où régnent tant d’antiques souvenirs.

!Le docteur Xeitner fait connaître des populations,

presque ignorées, -des confins de l’Afghanistan. M. W. Hunier a donné un dictionnaire comparatif des langues non-aryennes (au nombre dé 144 !) de l’Inde et de la Haute-Asie. M ; ’Jules Vinson a exposé, dans un aperçu-succinct, les cultes du sud de l’Inde (région dravidienne). M. ’Textor de :Ravisi a apporte- du Dékhan méridional les plus intéressants-renseignements et les photographies les plus curieuses concernant l’architecture, la religion et l’origine des populations les plus anciennes de cette partie de l’Asie. M. J. Rainey (de Khbolnah) et quelques autres savants du Bengale, éclairent la géographie historique du Sandarban (à tort orthographié, ordinairement, les Sunderbunds), et fait voir que cette contrée, aujourd’hui sauvage et déserté, a été jadis animéë par de grandes villes, et queles dévastations des Mugs et des Portugais, jointes aux —cyclones, ont amené l’état actuel de ce. triste pays.

Les plus importants résultats -géographiques de l’Asie orientale sont ceux dé l’exploration du Ttîè-kong par une commission française, dont le.chéf, le capitaine Doudart de Lagrée, est mort, dans le cours de l’expédition, en arrivant en Chine, dans le Yun-nan ; la direction du voyage a été confiée ensuite à M. Fr. Garnier, qui, à son retour en’France, en 1868, a publié une relation de cette grande entreprise, relation sommaire encore, "mais qui sera suivie d’une publication considérable faite aux frais du gouvernement...

L’exploration a fait reconnaître le cours du Mè-kong sur une largeur de 1,500 milles marins, sans compter les excursions dirigées à droite et à gauche du fleuve dans des cantons tout à fait inconnus auparavant. Après avoir étudié une partie du’ Yun-nan, et spéciale-