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-. {1 :477 V SEGON, (4-478)

M. Picard met alors, la =chambre en demeure de déclarer si elle a, ouiou non, confiance dans ’ le ministère. Il demande qu’on confie à : un horiiirie capable[ l’a délivrance du pays. Jules Favre insiste pour, qu’on.rappelle l’empereur à Paris. M. Èriiile Qllivïerveut prendre/la parole pour conjurer là. Chambre de rie pas perdre, un. temps précieux.— Retirez-vous !», lui. crieM ; Gârriier-Pagès, .W. Picard reproche à la, chambre de né pas vouloir sauver le. pays en ; nommant Une commission de défense choisie dans son sein. M., dp". Kératry soutient la. proposition dé M. Jules Favre, . dont il. est un des. signataires, : « Napoléon III, n’a.pas su. conduire nos armées à, la ; victoire. ; selonla proposition que/nous, avons, déposée, qu !il ;Cède la. place au. patriotisriie, du. corps■’.législatif 1 » M, Le président Schneider proteste, ; la clôture de.- la discussion est prononcée. M ; de Talhouët-propose. à la Chambre de se-réunir dans ses bureaux, pour examiner les. projets de loi dont elle a voté l’urgence., ; et.il ajoute : « les questions ; des personnes. qufseraient chargées de les, exécuter viendraient/ensuite et se, présenteraient. [ tout naturellement, dànsles débats.. » M. Emile Ollivier déclare que ; le gouvernement, n’accepté pas, la proposition, ainsi formulée.. La chambré l’adopté néanmoins, . ;., " ;

. Suspendue à,3.hettr.ès, ;ïa séance est. reprise ! à 5 heures et, demie.-Lé ; président consulte, la chambre, sur l’ordre, du. jour suiVanl, proposé par M. Clément Duvernois., et destiné à. porter le coup de grâce au cabinet formé, par M. Emile Ollivier..«.La chambre,4éeidéë à.soutenir. un cabinet ; capable de pourvoir, à.. La. défense du. pays, passe à l’ordre du j.our.. » M. Emile Ollivier déclare que le. cabinet n’accepte pas Pet. ordre : dri jour ; la chambre consultée l’adopte. Le président du conseil prie la-, chambré de vouloir, bien, suspendre làsëance pendant Un quart d’heure. La séance est, suspendue. Elle est reprise à 6 heures S minutes.. La chambre, vote, l’urgence sur la proposition de M..Jules Favre, relative à l’organisation de, la ; garde nationale ; elle repoussé, par 190 voix ; contre 53, la seconde proposition qu !il. avait faite ; pour la. formation d un.comité de défense, . ’.. ■.

M. ËniileOIlivièr. aùrionce alors qu’en- raison, du.vote4é’la.chambre, les riiinistres ont présenté ’ leur d’émission/ à l’impératrice régente, quil’a acceptée : ;.il.. ;âjoute qu’elle, a chargé le général Palikao..de ; composer.un, nouveau cabinet.

Cette vséanee renferme tous les germes, que-nous allons Voir se développer dans les séances suivantes. C’est pour/cette raison que nous, en avons donné un tableau : très-raccourci, mais complet, La question, de l’armement général était posée, celle de la déchéance de-l’empereur se montrait clairement sous la proposition "et dans les paroles de la gauche : l’esprit révolutionnaire puissamment, excité avait son comité directeur, au sein même de la. chambre, et/M- de Bismark se frottait.les mains, avec un sourire de Méphistophélès. Pendant.que la.lutte . s’accentuait au corps législatif, l’effervescence était au comble^dans Paris. A. l’enthousiasme / patriotique se joignait une immense colère

contre le gouvernement qui, par son incapacité,

par sa corruption, par. ses fautes

multipliées, avait mis. la patrie en danger, et1e peuple s’était porté, au nombre de. six à-huit . mille hommes, aux abords du corps législatif. / ; Il avait fallu entourer l’assemblée d’une force . respectable ; la cavalerie, avait."dû.—accomplir . des charges, mais sans faire : usage de ses armes, sur la place de la Concorde, pour déblayer les abords du pont ; des détachements de troupes . -avaient parcouru la ville pour montrer la force dont le gouvernement disposait, et partout.on

;. les accueillait, en poussant" Ce cri significatif :

— à la frontière ! à la frontière ! On pouvait dé- [ ; sormais s’attendre à tout.. Une grande victoire pouvait seule sauver l’empire. Darislâ séance du 10 août, à d’unanimité le . ’ corps législatif adopta la loi, suivante dont, la discussion du 1er paragraphe avait donné lieu.à [ une magnifique explosion d’enthousiasme pa- .’trioliquë : Art. 1er. Le Corps législatif vote à l’unanimité des remercîments à nos. armées, [ et déclare qu’elles ont.biën mérité de la patrie. .’(Toute la chambre se lever et :l’article est . i adopté par acclamations.) Art. 2. Tous les ci- [ {toyens non.mariés ou veufs sans enfants, ayant

; 25 ans accomplis et moins de-35 ans, qui ont

j satisfait à la loi du recrutement et qui ne figu-

rent pas sùrles contrôles de la garde mobile,

sont, appelés sous, les drapeaux pendant làdurée de l’a guerre actuelle. L’àutorité’milil’aire prendra d’urgence les mesures nécessaires j pour qu’ils soient dirigés immédiatement sur

; différents corps de l’armée. (Même mouvement
; et même unanimité dans le vote.)’ Art. 3. Le

[ crédit de 4 millions accordé par la loi du 24 juillet. 1870 aux familles des soldats de l’armée et de la garde mobile est porté à 25 millions, et s’appliquera aux familles des citoyens compris. [ dans là disposition de l’art. 2 delà présente loi. Art. 4 ; Les engagements volontaires, et les ■ i remplacements, dans l’es conditions delà loi"du 1erfévrier 1868, pourront être/adriiis pour les anciens militaires, pendant là durée delà guerre, jusqu’à l’âge de 45 ans.. Art. 5, Les personnes valides de tout âge seront admises à

contracter unengagèmpnt pour la durée de la guerre, dans-l’armée active.-Art. 6-Le contingent de. là classe 1870.se compose de tous les jeunes gens inscrits sur les tableaux de recensement qui ne se trouveront dans aucun des cas.