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Page:Anonyme (J-B-P Bacon), Belphégor dans Marseille, 1736.djvu/4

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trouvera un Compliment, qui le remerciera de ſon indulgence, ſi, ſans ſortir des bornes d’une Préface, je puis le joindre à celle-ci. Ah ! c’en eſt trop, s’écriera-t’il : au diable l’impertinent Auteur, qui prétend, avec l’aide de quelques froides plaiſanteries, faire paſſer des méchantes rapſodies. Si cela peut arriver, je ſerai trop content, & j’aurai réüſſi dans le deſſein que j’ai de faire enrager les Cenſeurs inexorables qui me critiqueront avec trop d’animoſité.

Il eſt inutile que je m’épuiſe à faire des excuſes touchant les traits de ſatire dont ma piéce eſt remplie : Les caractéres en ſont ſi outrez, que je ne crois pas qu’on puiſſe trouver dans Marſeille, des Originaux qui reſſemblent à mes portraits : quand même cela ſeroit, je déclare que je n’ai eû perſonne en vûe : Je n’ignore pas que ſi la ſatire permet d’attaquer les vices, on doit du-moins épargner les vicieux.

J’avoüe cependant que dans la Scéne du Fortuné Marſeillois, que j’ai tourné en ridicule, j’ai eû pour objet la Comédie du Sr. *** Auteur de cette Piéce, ſous le même tître : mais comme il a remercié le Public dans ſa Préface, des coups de