Page:Anonyme (J-B-P Bacon), Belphégor dans Marseille, 1736.djvu/5

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ſifler dont le Parterre a regalé ſa premiere répréſentation, je me perſuade qu’il prendra ma petite badinerie ſur le même ton ; & pour réparer en quelque façon ma faute, loin d’être de l’avis de tout le monde, je déclare que ſa Piéce eſt parfaite dans ſon genre : ſi j’en parlois autrement, il ne manqueroit pas de dire que c’eſt pas jalouſie du métier que je la trouve mauvaiſe.

Il ne me reſte plus qu’à dire un mot au ſujet de la précaution que j’ai de cacher mon nom : il eſt ſi peu connu, qu’il ſeroit ſeul capable de faire tomber ma Comédie, ſi d’ailleurs les défauts dont elle eſt remplie ne me faiſoient craindre ce ſort, le Public en décidera : je le prie ſeulement ſi je n’ai pas le bonheur de lui plaire, d’être perſuadé de l’envie que j’avois d’y réüſſir.

Au ſurplus, ſi le ſérieux de çe diſcours a fait rire le Lecteur, il n’a, pour faire diverſion, qu’à paſſer au comique de la Piéce, dont la gayeté pourra le faire pleurer.