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ADRESSE
À MESSIEURS NOS ABONNÉS,
POUR LA NOUVELLE ANNÉE
1835.


Le tems qui dans son vol emporte les années,
Et de tant de mortels tranche les destinées,
À chacun des humains retranche dans ce jour
Douze mois d’existence effacés sans retour.
Et l’on se réjouit et l’on se félicite !
Quand vers l’éternité le tems nous précipite !
Hélas ! dans la saison qui vient de s’écouler,
Combien de pleurs amers nous avons vu couler !
N’a-t-on pas vu grand Dieu ! ce fléau si terrible
Dépeupler nos Cités par son aspect horrible ?
Ce Monstre sans pitié, ministre de la mort,
Qui de tant de mortels a terminé le sort,
En passant par l’Irlande, à travers l’onde amère,
Vint pour nous accabler, des confins de la terre.
Il attaque en tous lieux et le faible et le fort
Et porte dans les cœurs l’épouvante et la mort,