Page:Anonyme - Al-Cheil et Esou-Li.djvu/50

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par le Grand Vizir[1]. Tous les autres Vizirs y assistent également ; ils sont placés au dessus du Deffendar[2] et du Reiss-effendi[3]. Les Kalemdjiis[4] se tiennent debout, à côté. L’Agha des janissaires, celui des spahis et tous les autres officiers militaires se tiennent assis à la porte Bad-Humayoun, en dehors du Dhyvan. Le Sulthan entend tout ce qui se passe par une fenêtre qui est au-dessus du siége du Grand Vizir.

43. TALARIS.— Le talari est une petite pièce d’or frappée au Kaire qui vaut environ 5 francs ; ainsi les 6,000 talaris forment la même somme que les vingt bourses, c’est-à-dire 30,000 francs.

44. NIKAKH.— C’est l’acte que rédige le khâdi dans lequel on inventorie la dot et le trousseau de la future. Ce sont les seules reprises de la femme en cas de répudiation.

45. SÉRAIL.— Les Orientaux désignent sous ce nom une habitation tout entière dont le Harem n’est qu’une dépendance. Ainsi le mot sérail répond à palais,

  1. Vizir vient du mot arabe vezir qui signifie porte-faix : on a donné ce nom au premier ministre de l’état pour désigner ses pénibles fonctions, puisqu’il supporte le poids des affaires.
  2. Deffendar chargé des affaires du dehors ou des finances. Ce mot vient du persan defter compte, et de dar, tenir ; ou du grec δφδερε, parchemin ou vélin sur lequel on écrit.
  3. Reiss-effendi, grand chancelier ou chef des écrivains : de reiss, chef, et effendi, écrivain.
  4. Kalemdjii, secrétaire : de kalem, nom du roseau dont se servent les Orientaux pour écrire.