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nonobstant tous les dangers possibles, rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu en Jésus-Christ. Il y a trois parties dans ce chap. VIII : d’abord, l’Esprit de vie, continuant jusqu’à la résurrection du corps (vers. 4-11) ; puis, le Saint-Esprit, comme personnalité à part, habitant en nous pour notre joie et pour sympathiser avec nous dans nos infirmités (vers. 12-27). La troisième partie (28 à la fin) est : Dieu pour nous. Ainsi, en résumé : La vie, Dieu en nous et Dieu pour nous.

Encore un mot : si ce n’est pour introduire l’intercession du Christ, il n’est pas question de son ascension dans l’épître aux Romains ; de là vient qu’il n’y est pas question non plus de l’unité du corps, à laquelle il est seulement fait une allusion, quant à ses effets pratiques (chap. XII) ; mais il s’agit ici de la relation de l’individu avec Dieu sur le principe de la grâce régnant par la justice — la justice de Dieu étant bien explicitement mise en contraste avec celle de l’homme, qui a pour règle la loi : ce qui peut servir à convaincre ceux qui ont une bonne volonté, de transgression, de convoitise et de totale impuissance morale.

Du chapitre IX au XI inclusivement, Paul concilie les promesses spéciales, faites aux Juifs, avec la doctrine de la justice divine, qui ne fait point de différence. Au chap. IX, tout en témoignant de son amour pour les Juifs et en reconnaissant tous leurs priviléges, il proclame l’absolue souveraineté de Dieu, démontrée, dans leur propre histoire, par l’exclusion d’Ismaël et d’Ésaü ; quoique fils d’Abraham et d’Isaac ; confirmant cela par le témoignage que, s’ils avaient été épargnés au pied du Sinaï, ils ne le devaient qu’à la souveraine