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miséricorde de Dieu : il se sert, dis-je, de cette miséricorde souveraine, pour prouver que l’appel de Dieu pouvait être adressé aux Gentils aussi bien qu’aux Juifs, confirmant cette assertion par des citations d’Osée. Ensuite, il montre que le rejet des Juifs avait été prédit par les prophètes — et qu’il vient de leur prétention à une justice humaine. Au chap. X, il met en contraste la justice de la loi avec celle de la foi ; il fait voir le droit des Gentils à la dernière — il dit que l’appel implique qu’il faut leur prêcher, et confirme cette pensée, ainsi que la rébellion des Juifs à l’appel, par leurs propres Écritures.

Au chapitre XI, il soulève cette question : Israël, comme peuple, est-il donc finalement et définitivement rejeté ? Non, et il en donne trois preuves : la première a rapport à sa propre personne ; en second lieu, la déclaration de l’appel des Gentils a été faite pour provoquer Israël à la jalousie, nullement donc pour les rejeter finalement ; la positive déclaration des Écritures, que le Rédempteur viendrait de Sion et détournerait de Jacob l’impiété. En connexité avec cela, il met les Gentils, introduits sur le principe de la foi, sous leur responsabilité, leur montrant que, s’ils ne persévèrent pas dans la bonté de Dieu, ils seront retranchés de l’arbre de promesse sur la terre, comme la plupart des Juifs l’étaient alors, et que Dieu y enterait de nouveau les Juifs : ceci étant le témoignage rendu à la sagesse, savoir, que Dieu les a également renfermés sous la désobéissance, afin que tous pussent être les objets de la pure miséricorde.

Dans la partie subséquente de l’épître, nous avons des exhortations ; seulement, au chap. XV, l’apôtre résume