Page:Anonyme - Doon de la Roche.djvu/59

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
lv
introduction

consoler, lui raconte un songe qu’il a eu. — Au sortir de l’église, Landri et Salmadrine prient l’empereur Alexandre de mettre en liberté les prisonniers ; l’empereur donne l’ordre demandé. Doon est si faible qu’il ne peut se tenir debout et qu’on doit le porter. Après qu’il a mangé, on le conduit devant le roi ; celui-ci lui demande son nom, en faisant l’éloge de son courage. Doon se fait connaître (v. 2774-2855).

Quand Landri entend ce que son père a dit et quand il reconnaît son maître Guinemant, il tombe à genoux et se nomme[1]. Il demande des nouvelles de sa mère. Doon raconte comment il a été chassé du pays par les traîtres et attaqué par le roi Pépin ; il ne sait ce qu’est devenue Olive. Landri pleure ; l’empereur lui conseille de reconquérir plutôt sa terre et de la rendre à son père, ou à sa mère, s’il peut la retrouver. Salmadrine intervient, et rappellant que Landri lui a promis le mariage, elle menace de se tuer ou de se déshonorer, si Landri part. Celui-ci la rappelle aux convenances. L’empereur donne à Landri de l’or et vingt mille hommes pour l’expédition qu’il doit entreprendre. Landri marche vers l’Allemagne en traversant l’Italie et la Maurienne ; de son côté, Tomile commence à garnir ses châteaux (v. 2856-2923).

Sur ces entrefaites, l’évêque Auberi, chez qui Olive est toujours réfugiée, tient sa cour à « Seine la ville », lors de la fête de Pâques ; il s’adresse à ses chevaliers, leur présente Olive et leur raconte comment elle a été chassée de son pays. Revêtu de son étole, il se jette à leurs pieds et leur annonce son intention de faire la guerre

  1. Orson de Beauvais, prisonnier, est délivré de même par son fils Milon (Orson de Beauvais, v. 1818 et suiv., éd. G. Paris). Bien que les circonstances différent beaucoup, certains détails sont cependant communs aux deux récits : Orson se lamente dans sa prison, v. 1751-1757 ; une fois délivré, il est si faible qu’il ne peut rester debout, v. 1804.