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Page:Anonyme - Florence de Rome, tome 1.djvu/106

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INTRODUCTION. — CHAPITRE VI

avoir pu emprunter le nom de Guillaume de Dol au roman en question, a dû être composée après l’année 1200.

D’autre part, « Florence de Rome » est mentionnée dans le Roman de la Violette, composé par Gerbert de Montreuil entre les années 1225 et 1230 [1]. Voici le passage d’après l’édition de Fr. Michel (1834) :

Les .ij. pucieles Oriaut
Ont pris maintenant .j. bliaut ;
Lor damoisiele ont esvillie,
Si l’ont molt bien apparillie
D’un bliaut ynde crusillié [2]
A merveilles bien entaillié ;
A son col ont mise une afice
(Ensi com li contes m’afice
Les pieres valoient Plaisenche).
Che fu la roïne Flourenche
Qui empereres fu de Romme.
Qui l’a au col, chou est la somme,
Jà par homme n’ert vergondée.
Lonc tans ot l’afiche gardée.
Une soie ante Margerie,
Qui roïne fu de Hongrie,
L’avoit envoiée.....

(Pp. 42-43, vers 810-826).

Nous avons dans les vers en italiques (816 et 819-822) une allusion évidente aux vers 3641-3653 de notre texte critique, où il est question de la « noche » miraculeuse donnée à Florence par le pape Simon [3]. Il est

  1. Voy., pour cette date, Fr. Kraus, Über Girbert de Montreuil und seine Werke (1897), p. 5. G. Paris, La Littérature franç., 3e éd, (1905), pp. 88 et 277, dit : vers 1225.
  2. Éd. crusilliée.
  3. L’éditeur du Roman de la Violette (ouvr. cité, p. 43, note 2), qui ne connaissait pas encore l’existence de notre chanson de