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Page:Anonyme - Florence de Rome, tome 1.djvu/199

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ROMAN DE FLORENCE DE ROME


Et voeilliés renoiier le gent de Ronmenie
Et aidier tant que j’aye Flourenche gaaignie,
Telle honnour vous feray et telle signourie
1890Que boin gré m’en saréz tous les jours de vo vie,
Et de Griesse aréz vous le grant maressauchie,
S’aréz quinze chastiaus en la vostre baillie.
— Sire », dist Esmeréz, « che ne feray je mie,
Car j’ay juré la bielle de me foy fianchie
1895Que je li ayderay a l’espee fourbie,
Tant con je viveray et qu’elle ert apaisie
A vous, car a grant tort l’avéz degheroiie ;
Puis qu’elle ne vous voelt et qu’a vous ne s’ottrie,
De lui agherolier faittes vous grant folie.
1900Je tenray mon couvent, car raisons s’i ottrie,
fol. 222 r°Et vous savéz de fy et raison si l’ottrie
Qu’il affiert a l’estat de le chevalerie
C’on tiengne le couvent la u li coers s’alie,
Et li homs qui en faut si ne vault unne aillie,
1905Ne devant prince nul n’en court de signourie
On ne li doit porter honnour, mais villonnie.
Au jour que j’en fauldray, li corps Dieu me maudie ! »
Quant Gharssille l’oÿ, en son coer s’en gramie ;
À soy meïsmes dist : « Par Dieu, le fil Marie,
1910Chils enffez chi retrait a se chevalerie ;
Il moustre bien qu’il est d’une royal lignie. »


LXII[1]

Quant Gharssilles oÿ le courtois Esmeré,
De che qu’il avoit dit il li sot mon boin gré.
« Chevaliers », dist li rois, « or oiiés mon pensset :
1915Pour l’amour dou boin roy qui vous a engenré
N’aray le vostre corps loiiet ne enserré,

    1887 de manque — 1891 de manque ; auerez vous — 1892 la manque — 1896 conme ; est a. — 1897 t. vous — 1900 ottriie — 1901 lottroie — 1911 de r.

  1. 1913 que il.