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Page:Anonyme - Florence de Rome, tome 1.djvu/200

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APPENDICE


Mais que sans plus m’aiiés fianchet et juré
Que vous n’y partiréz, se ce n’est par mon gré.
— Oÿl ! » dist li vassaux ; dont li a creanté.
1920Enssi li rois Gharssilles l’a fourment honnouré
Et le fait bien siervir de vin et de claré.
Mais de lui vous lairay, si vous aray compté
De son frere Millon, qui tant a pourparlé
Que li baron li ont pronmis et affiié
1925Que Flourenche avera, ou tant a de biauté.
Or voit bien Agrevains qu’il avoit mal ouvré,
En son coer s’en repent qu’il l’avoit acordé,
Qu’il ne pooit retraire du fait le veritet.
 « Aÿ ! » dist il a lui, « or ay coer de mauffé !
1930Qui bien congnisteroit mon coer et mon pensé,
Appieller me devroit Judas le restoré ;
J’é traÿ mon signeur, honny et verghondé.
Biaus Sires Dieus de glore, or ai ge mal ouvré ! »
Dont ploura tenrement li quens en son privé.
1935Or escouttéz l’avis dont il ot volenté :
Il dist qu’a l’apostole de Ronme le chité
Yroit incontinent dire tout son secré
Et se li compteroit toutte la verité.


LXIII[1]

Enssement Agrevains se va apourpenssant
1940D’aler enviers le pappe, qui le coer ot vaillant ;
Et Millez de Hongrie se va fourment hastant
De faire le besoingne qu’il aloit desirant.
Venus est a Flourenche, si le va saluant :
« Dame », che dist Millon, « mon corps vous aynme tant
1945Que je vous pri pour Dieu, le Pere tout poissant :
Donnéz moy vostre amour, que je desire tant !
— Mille », che dist Flourenche, « il n’est mie affreant

    1927 qui lauoit — 1928 Qui — 1931 deueroit — 1936 lapostele

  1. 1942 que il — 1945 prie.