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INTRODUCTION. — CHAPITRE PREMIER

MPR contre S (L manque). En décrivant l’apparition d’Esmeré dans la mêlée, MPR racontent qu’il portait sur son bouclier une « colombe blanche » et un « lion »,[1] tandis que S attribue la « colombe » à Esmeré et le « lion » à Milon [2]. Cette dernière leçon fait, au premier coup d’œil, l’effet d’être la bonne, car non seulement il est singulier que, dans MPR, il ne soit pas question du bouclier de Milon lors de la première apparition des deux frères, mais il faut encore ajouter que dans tous les autres passages où MP parlent des boucliers d’Esmeré et de Milon, c’est Esmeré qui porte la colombe et Milon le lion [3] (R, qui ne mentionne pas le blason de Milon, attribue toujours, avec

  1. Voy., pour MP, le Texte, vers 705-711. Par suite de l’omission, dans M, des vers 701-704, ce blason y paraît être celui du roi d’Esclavonie. Pour la leçon de R, voy. les vers 421-429 :

    Syr Emere bare in hys schylde
    A whyte dowve who so be helde
    A blakk lyon be syde
    The whyte dowve sygnyfyed
    That he was full of knyght hedd
    And mekenes at that tyde
    The lyon that he was ferse and felle
    Amonge lys enmyes for to dwelle
    And durste beste in batell byde,

  2. Voy. p. 400 : et vno de ellos traya el escudo pintado de marauillosa pintura : el canpo de oro, et un palonbo blanco ; et este era Esmere, et esto daua à entender que seria cortés et omildoso contra sus amigos ; et Miles traya un leon, que daua á, entender que sera buen cauallero darmas.
  3. Voy., pour Esmeré, le Texte, vers 801-802 (au lieu de colombel, M donne leoncel, et non pas leon, comme le dit à tort M. Knobbe, ouvr. cité, p. 2), 826, 1396, 1588-1589, 1657-1658, (M. Knobbe cite P, v. 855 [= Texte, v. 8421] : leon, mais ce passage n’a rien à faire ici, car c’est Esmeré qui est comparé à un lion) ; pour Milon, voy. le Texte, vers 1838. Cf. les passages correspondants dans S, pp. 401, 402, 409, 412, 413 et 415. Il n’y a qu’un seul passage où il soit dit qu’Esmeré porte un « lion », et là les deux frères ont le même blason (vers 1134-1135). S dit seulement (p. 406) : ambos yuan armados de armas de sus señales.