L, qui a sauté du premier hémistiche du premier vers au second hémistiche du second vers, dit en un seul vers :
La ot tante hanste frainte et tante hauberc fause.
PS, au contraire, ont omis le premier vers [1]. Qu’un
vers de cette nature ait été intercalé dans la source
commune de LM, c’est chose de soi très improbable, et
il nous semble aussi peu probable que P et S, indépendamment
l’un de l’autre, l’aient omis.
2° PS contre M (L manque). M, appuyé par R, raconte qu’Esmeré, avant de partir pour la Grèce à la poursuite du roi Garsire, laisse à son frère Milon « cent chevaliers » [2]. PS ne disent rien de tel, et pourtant il est plus tard, à plusieurs reprises, question de ces cent chevaliers [3],
- ↑ Le second vers est, dans P :
Tant habert desmaillie et tant chauain fauce.
S donne (p. 414) : ally veriades tanta blanca loriga desmallada
et falsada en muchos logares.
- ↑ M dit (v. 2655 du Texte) :
Cent cheualer fetes o nus returner.
Dans R (v. 1060), on lit :
Take an hundurd men of Armes bryzt.
- ↑ Voy. notre Texte, vers 2705 (M manque) :
Et les cent compaignons qu’Ameré li bailla.
S, p. 426 : los çient conpañeros que Esmere le diera con él ;
2708 :
Car des cent chevaliers les vint mellors seyra,
S, p. 426 : de los cient caualleros llamó los veynte à parte de los mejores ;
2736 :
Des cent chevaliers a les vint mellors sevrez ;
2952 :
De bien cent traïtors est cest plais agraez,
S, p. 429 : et ya le han fecho o menage bien cient traydores.