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Page:Anonyme - Florence de Rome, tome 1.djvu/25

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§ 2. — CLASSIFICATION DES MANUSCRITS

L, qui a sauté du premier hémistiche du premier vers au second hémistiche du second vers, dit en un seul vers :

La ot tante hanste frainte et tante hauberc fause.


PS, au contraire, ont omis le premier vers [1]. Qu’un vers de cette nature ait été intercalé dans la source commune de LM, c’est chose de soi très improbable, et il nous semble aussi peu probable que P et S, indépendamment l’un de l’autre, l’aient omis.

PS contre M (L manque). M, appuyé par R, raconte qu’Esmeré, avant de partir pour la Grèce à la poursuite du roi Garsire, laisse à son frère Milon « cent chevaliers » [2]. PS ne disent rien de tel, et pourtant il est plus tard, à plusieurs reprises, question de ces cent chevaliers [3],

  1. Le second vers est, dans P :

    Tant habert desmaillie et tant chauain fauce.

    S donne (p. 414) : ally veriades tanta blanca loriga desmallada

    et falsada en muchos logares.

  2. M dit (v. 2655 du Texte) :

    Cent cheualer fetes o nus returner.

    Dans R (v. 1060), on lit :

    Take an hundurd men of Armes bryzt.

  3. Voy. notre Texte, vers 2705 (M manque) :

    Et les cent compaignons qu’Ameré li bailla.

    S, p. 426 : los çient conpañeros que Esmere le diera con él ;

    2708 :

    Car des cent chevaliers les vint mellors seyra,

    S, p. 426 : de los cient caualleros llamó los veynte à parte de los mejores ;

    2736 :

    Des cent chevaliers a les vint mellors sevrez ;

    2952 :

    De bien cent traïtors est cest plais agraez,

    S, p. 429 : et ya le han fecho o menage bien cient traydores.