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Page:Anonyme - Florence de Rome, tome 1.djvu/37

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CHAPITRE II — ANALYSE DE LA CHANSON

Après avoir rappelé [1] l’ancienne gloire de Rome et son illustre origine troyenne, l’auteur annonce qu’il contera un « romant » du roi Oton de Rome et de Florence, sa fille [2], qui fut la cause d’une guerre sanglante. (Laisse I) — La naissance de Florence avait été accompagnée de prodiges terribles, présages de cette guerre. Sa mère étant morte peu de jours après, Florence avait grandi auprès de son père, qui la chérissait tendrement ; elle était renommée pour sa beauté et son savoir. (L. II) — Or, à Constantinople régnait le vieux roi Garsire [3], qui, ayant ouï parler de la belle Florence, résolut de la prendre pour femme. À cet effet, il envoya à Rome quarante messagers sous la conduite d’Aquarie : si le roi de Rome lui refuse sa fille, il

  1. Ce sommaire est fait d’après le Texte critique, publié dans le t. II, lequel est fondé sur les mss. LMP.
  2. L’héroïne de la chanson anglaise Octouian Imperator (éd. H. Weber, Metrical Romances, t. III [1810], pp. 157-239) porte aussi le nom de « Florence ». Il est possible qu’ y ait là une influence de la part de notre Chanson ; cf. P. Streve, Die Octavian-Sage (1884), p. 27.
  3. Le ms. M l’appelle Garsie. Dans la chanson d’Otinel (milieu du xiiie siècle) il y a un roi païen Garsie (Garsile, Garsilie). Cf., sur Garsie-Garsilie, F. Bangert, Zs. f. rom. Ph., V, 582-3 ; P. Rajna, Romania, XVIII, 38, note 1, et 43, note 1).