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INTRODUCTION. — CHAPITRE PREMIER

2088 et braire 2093 : -oivre, ou esclaire 4282 : -oire ; nous recevons en outre cette impression du fait que des fautes contre la déclinaison à deux cas se rencontrent souvent dans des vers qui manquent dans M et qu’on pourrait, par conséquent, regarder comme interpolés. Le scribe de notre manuscrit, ou bien d’un manuscrit antérieur, mais postérieur à la source commune de LMPS, aura donc, sans tenir un compte suffisant de la langue originale de la chanson, corrigé et amplifié le texte qu’il avait devant lui, texte peut-être fortement altéré. Nous avons cependant jugé plus prudent de ne rejeter, en général, que celles des leçons de P qui sont, par leur contenu, inadmissibles ou qui sont en contradiction évidente avec la langue originale, telle qu’elle sera décrite dans le chapitre v de cette Introduction.

Si donc nous avons en général, dans notre texte critique, gardé les leçons du ms. P, nous avons, d’autre part, admis dans notre texte un certain nombre de vers qui manquent dans P, mais qui sont donnés par M (ou LM). Cela est naturellement arrivé, outre pour les deux laisses déjà mentionnées et pour la fin de la chanson, toutes les fois que les vers de (L)M sont appuyés par la version S. Mais nous avons en outre jugé prudent d’admettre dans notre texte tout vers de (L)M qui nous a semblé admissible en lui-même, préférant ainsi donner plutôt trop que trop peu.

Terminons ce chapitre en disant que, dans plusieurs cas, il nous a fallu corriger des leçons communes aux mss. (L)MP, ce qui prouve que la source directe de LMPS était déjà un manuscrit plus ou moins fautif.