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Préface.

Dusqu’à .i. jour que vous dire m’orés
Que Huelins la vint de là gete[r],
Cil de Bordelle qui tant fist à loer.

Comme on le voit, ce petit poëme n’est qu’un prologue du grand Roman d’Auberon et d’Huon de Bordeaux, qui le suit immédiatement dans le manuscrit, prologue fait après coup, mais qui n’est pas sans intérêt. Il montre l’origine de l’amitié d’Oberon pour Huon, il explique la vengeance qu’Oberon veut tirer d’Orgueilleux, et le motif pour lequel Huon pourra devenir l’ennemi du géant. Il nous a paru, cependant, qu’il n’y avait pas plus de raison pour le publier que pour reproduire toutes les continuations du poëme de Huon de Bordeaux.


IV. Manuscrit de Paris. Bibl. Imp., f. fr. 1451 (Cangé, 75356).

Petit in-fol. sur papier, écriture du XVe siècle.

225 feuillets écrits, 14,540 vers environ — incomplet par le commencement. — Le poëme complet pouvait avoir 15,000 vers, c’est-à-dire 4,000 à peu près de plus que la version de Tours. — Voici le début :

« Salués moy le roy où tant de noblesse a
« Et se lui dittes bien, quant vo corps le verra,
« Qu’à lui obayray tout ainsy qu’il vorra. »
Adoncq ung palefroy messagier bailla,
Et .xxx. besans d’or pour son don lui donna,
Et le servit à table et du vin lui versa.
Ou nom du roy Charlon tant d’honneur lui porta
Que quant le roy le sceut durement l’em prisa.