Page:Anonyme - L’Abécédaire du petit naturaliste, 1812.djvu/13

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a accordé la beauté, le courage et l’industrie. N’ayant point de venin, il combat avec hardiesse, oppose la force à la force, et ne dompte que par sa puissance. Il y a de quoi frémir, en lisant dans les relations des voyageurs la manière dont l’énorme serpent Devin s’avance au milieu des herbes hautes et des broussailles, semblable à une longue poutre que l’on remuerait avec vitesse. On aperçoit de loin, par le mouvement des plantes qui s’inclinent sous son passage, l’espèce de sillon que tracent les diverses ondulations de son corps : on voit fuir devant lui les trou-