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Page:Anonyme - L’entrée d’Espagne, tome 1.djvu/345

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l’entrée d’espagne
CCXXXII[1]

Rollant a feit le valet desarmer
En pur gambaus, a loi de presoner,
E pués l’a feit sor un cheval monter.
A soi apelle .vi. de ses chevaler :
5505« Al roi mon sir le m’alez amener
« E por m’amor le doiez deprïer
« Q’il non li die ne li face engombrer,
« Car c’est le fil dou roi son averser ;
« Por cist puet molt son honor avancier. »
5510Aprés a dit : « Paien, non te doter.
« Tu n’avrais mal dont te puesse tanser. »
Quant a ce dit, si broche li destrer
A la bataille por si amis eider ;
L’olifant sone por sa gent ralïer.
5515Li .vi. François menrent le baceler
Devant le roi qi a France a garder,
Que ja son trief avoit fait redricier ;
Les host de France fesoit d’entor lojer.

CCXXXIII[2]

Si com le roi avoit feit son tref tendre
5520E desirans de novelles entendre
De cil por qui fesoit Marsille espendre,
Avec les .vi. voit Ysorez descendre
105 bA loi de pris, si paille come cendre :
« C’est le fil Malgeris, le plus grand el plus mendre ;
5525« Ou monde n’a plus pros por les nostres offendre :

  1. — 5510 A paien a dit ; B indique qu’il faut intervertir l’ordre des mots — 5517 a fait — 5518 deffrançe
  2. — 5519 trẽdre — 5524 grande ; il semble, au point de vue du récit, qu’il manque quelque chose, non seulement entre ce vers et le précédent, mais entre 5522 et 5521.