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LA FRANCE

d’exportation, tant par la navigation au long cours que par le cabotage ;

2o De former dans ces contrées des établissements agricoles et industriels ayant pour chefs des Français et pour ouvriers des indigènes ;

3o De former le long des côtes de l’Asie et de l’Afrique orientale une série de comptoirs servant de points de ravitaillement et de radoub, et centres d’un commerce intermédiaire.

Ainsi cette entreprise serait commerciale, agricole et industrielle ; mais elle n’aurait aucun pouvoir politique : elle aurait des employés, mais pas de sujets.

Cependant son influence colonisatrice n’en serait pas moins grande, car elle attacherait les peuples protégés à la France par le commerce, les bonnes relations et les intérêts communs.

La première opération de la Compagnie serait la création des commerces d’exportation et d’importation.

Chacun des pays qui nous occupent fournirait à ces commerces des produits d’une grande variété et d’une grande richesse.

Madagascar offre une abondance de productions si grande, qu’il faudra bien du temps pour les connaître toutes. Elle est parsemée de cristal de roche. Les montagnes renferment de l’étain, du plomb, du fer, de l’or pâle, du cuivre et d’autres métaux.

Tout le littoral est riche en une multitude de plantes aux propriétés précieuses, parmi lesquelles on remarque