Page:Anonyme - La France dans les mers asiatiques, 1858.pdf/39

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
35
DANS LES MERS ASIATIQUES.

le sagoutier, le cannellier, l’indigotier copal, le riz, le santal et l’ébène.

La vigne y prospère, et la canne à sucre y vient naturellement.

L’agriculture est fort peu avancée chez les Malgaches. La terre y est si fertile, et les habitants sont si imprévoyants, qu’il leur suffit de gratter un peu le sol avec un râteau et de jeter quelques graines, pour être sûrs d’avoir de quoi vivre pendant une année.

La France possède nominalement la domination de Madagascar ; le seul obstacle qui s’est opposé jusqu’à ce jour à la prise de possession de cette île est l’insalubrité de ses côtes.

Au contraire, l’intérieur de l’île, formé de plateaux très-élevés, est d’une salubrité incontestable et d’un climat très-doux et tempéré. Si jusqu’à présent on n’a pu encore s’établir sur ces plateaux, c’est que le gouvernement français n’a jamais mis à la disposition des colons des forces militaires qui pussent les protéger contre les naturels.

D’un autre côté, il est aujourd’hui reconnu que la fièvre intermittente qui règne sur les plages et qui est causée par la présence, sur le bord de la mer, de vastes marais remplis de vase, disparaîtrait facilement par quelques saignées qui permettraient l’écoulement des eaux.

D’ailleurs, quelque grave que soit la fièvre de Madagascar, les Malgaches connaissent pour la guérison de cette maladie des moyens prompts et faciles.

Par rapport au commerce maritime, Madagascar a une très-grande importance. Comme on le sait, la Réunion