– Je ne le donnerai pas pour un denier, dit Ulespiègle, mais bien pour quinze florins. » Ils tombèrent d’accord. Quand l’acheteur voulut rentrer en ville, il ne put décider son cheval à traverser le pont, qui était en bois, car il n’allait pas sur les arbres. Mais l’acheteur avait compris qu’il s’agissait d’arbres encore debout ; il fit appeler Ulespiègle en justice. Là il fut reconnu qu’on l’avait trompé ; Ulespiègle fut condamné à lui rendre son argent. Mais il appela de la sentence, et ne revint jamais pour faire juger l’appel.
CHAPITRE XCIX.
et ne lui paya qu’à moitié.
lespiègle alla chez un maquignon de Hildesheim,
qui lui offrit un cheval pour vingt-cinq
florins. Ulespiègle lui en offrit vingt-quatre,
et lui dit : « Je te donnerai douze florins
comptant, et je resterai ton débiteur pour le surplus. »
Le maquignon accepta cet arrangement et lui livra
le cheval. Ulespiègle paya les douze florins et partit
avec sa bête. Au bout de trois bons mois, la maquignon
alla lui réclamer les douze florins. Ulespiègle
répondit qu’il voulait s’en tenir aux conditions
faites. « J’ai, dit-il acheté le cheval vingt-quatre
florins ; je vous ai payé comptant douze florins, et