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xxxiv
Préface.

Il serait superflu de décrire cette estampe que chacun peut voir à la Bibliothèque impériale[1]. Notons seulement que, comme dans le croquis dont nous parlions tout à l’heure, Macaire y est figuré en pied et non enterré jusques au fau du corps, selon l’indication d’Olivier de la Marche.

Disons aussi, pour en finir, que l’auteur du croquis et celui de l’estampe pourraient bien être le même, à savoir Androuet du Cerceau. L’âge de la gravure permet de le croire, et si on la compare à celles que renferment Les plus excellents Bastiments de France, cette supposition devient presque une certitude.

Peu de temps avant l’époque probable de la publication de cette gravure, en 1571, un nouveau récit de l’histoire du chien d’Aubri avait paru dans un recueil d’Histoires prodigieuses où il était fort à sa place. Ce récit n’est qu’une amplification de celui de Scaliger, ou du seigneur de l’Escale, comme dit l’auteur, lequel est un de nos anciens historiens, mais non des meilleurs, F. de Belleforest. Scaliger, sans doute pour ne pas compromettre sa latinité, avait évité avec grand soin d’écrire aucun nom propre. Belleforest, à son exemple, ne nomme pas davantage les

    dont la compétence est bien connue, mon confrère et ami M. Jules Quicherat.

  1. L’exemplaire fort rare, unique peut-être, qui est actuellement conservé au cabinet des estampes, appartenait tout récemment encore à la Bibliothèque de Sainte-Geneviève. M. Hennin ne l’a pas connu, puisqu’il ne l’indique point dans son catalogue. Montfaucon a décrit cette estampe le jour où il eut l’idée malencontreuse de la faire reproduire dans les Monuments de la Monarchie françoise.