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NOTES.



P. 2, v. 4 :

Li qual fi faire un de qui de Magan.

Magan pour Mayence, ai-je besoin de le dire ? n’est pas une forme française, et le vers tout entier, même en le rétablissant ainsi :

La quel fist faire un de cels de Maian,


ne serait pas dans les habitudes de langage du XIIe ou du XIIIe siècle. La leçon que je propose, au contraire, est calquée sur une forme que les trouvères du temps emploient presque toujours au début de leurs poëmes.

P. 2, v. 10 :

Como fu l’inperer K. el man.

À ce vers inadmissible j’en substitue un autre de même valeur, qui se retrouve partout, et, par exemple, au début de la chanson d’Aspremont :

Plaist vos oïr bone chançon vaillant
De Karlemaine, lou riche roi puissant.

(Ms. fr. 2495.)


Je ne crois pas que maine ou magne, ait jamais été employé sous la forme man. Cependant j’ai trouvé, en prose, Challement :

Parce qu’il estoit du lignage le grant Challement.

(Chroniques Saint-Denis, Hist. France, t. X, p. 304.)