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Notes.

de même sens et qui reviennent presque à chaque page dans nos anciens poëmes.

P. 127, v. 14 et 15 : bien veigniés ! — bien soiés ! (Huon de Bordeaux, p. 13, v. 34.)

P. 127, v. 24 :

Por amor Dieu, le voir justicier.

J’ai répété le voir justicier du texte italien ; mais mieux vaudrait lire peut-être le verai justicier, comme dans ce vers de Raoul de Cambrai (p. 111) :

Dieu reclama, le verai justicier.


On trouve toutefois, quoique plus rarement, des exemples comme celui-ci :

Et croi en Damediu, le vrai justicier.

(Fierabras, p. 13.)


À l’origine, sans doute, le second i a compté dans la mesure, mais de bonne heure on l’a négligé.

P. 127, v. 25 et 26 :

Si com commete qui pas ne doit boisier
A son compere mentir ne losengier ;


vers restitués d’après ceux-ci :

Cil de Nerbonne qui ainc ne pot boisier
A son signeur mentir ne losengier.

(Aliscans, p. 248.)

P. 129, v. 10 :

De mon reaume si me fist il geter.

On disait aussi bien en pareil cas geter que chacier :

Et tos mes oncles de la terre chacier.

(Raoul de Cambrai, p. 73.)

Por tant firent la dame de la terre geter.

(Parise la Duchesse, p. 52.)

P. 129, v. 13 : malvaistié.