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Préface.

ce poëme. J’ajoute qu’il me paraît en avoir usé très-librement avec son texte, et avoir enrichi l’histoire de circonstances qu’il n’a pas dû trouver dans l’original français, de personnages qui n’y figuraient probablement point, tels que Ganelon[1].

Popularisée en Espagne par cette traduction, l’histoire de la reine Sibile n’y est pas tombée dans l’oubli, puisqu’elle a fourni le sujet de deux ouvrages dramatiques dont l’un a été imprimé à Barcelone en 1757, et l’autre à Madrid en 1846. Le premier, intitulé : Los Carboneros de Francia y Reina Sevilla, comedia famosa, est attribué à Francisco de Rojas[2] ; le second porte pour titre : La Reina Sibila, drama comico original en tres actos y en verso, por D. Ramon de Valladares y Saavedra. M. Wolf, à qui j’emprunte ces indications, ne connaît de ce dernier ouvrage que le titre ; il ne sait, par conséquent, si l’auteur s’est inspiré de la comédie du siècle précédent, ou s’il a repris la légende pour son compte et en a tiré un autre parti. Quant à la comedia famosa, dont il a eu un exemplaire sous les yeux, voici ce qu’en dit le savant allemand :

  1. V. p. 126 du mémoire de M. Wolf. J’ai déjà eu l’occasion de faire la même observation à propos des traductions néerlandaises de Huon de Bordeaux, que M. Wolf nous a fait connaître. (Voyez la préface de Huon de Bordeaux.)
  2. Schack, Histoire de la Littérature dramatique en Espagne (Geschichte der dramat. Lit. and Kunst in Spanien. Berlin, 1846, in-8.), t. III, p. 296, en cite une autre édition où on l’attribue également à Francisco de Rojas ; mais il ajoute qu’elle est incontestablement plus ancienne et probablement de Mira de Mescua. (Note de M Wolf.)