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Préface.

On ne la trouve que plus tard en Espagne, où elle est traduite en prose[1]. Cette traduction espagnole, aussi rare aujourd’hui que la traduction anglaise de Huon de Bordeaux par lord Berners, a été heureusement l’objet d’une notice publiée à Vienne, en 1833, par M. Ferdinand Wolf[2]. On en sait donc tout ce qu’il est nécessaire d’en savoir, et aussi sûrement que si elle était à la disposition de chacun. Par l’analyse complète du récit que M. Wolf a pris le soin de nous donner, on reconnaît aisément aujourd’hui ce que le savant allemand devinait alors, à savoir que le traducteur espagnol de la Reine Sibile avait sous les yeux une version très-développée, peut-être une rédaction en prose de

  1. Sous ce titre : Hystoria de la reyna Sebilla. L’ouvrage a eu deux éditions au moins. On lit à la fin de la première : Fue empremido el presente libro de la reyna Sebilla nueuamente corregido y emendado en la muy noble et muy leal ciudad de Seuilla por Juan Cromberger. A. XXIX del mes de Enero año mil y quinientos y treynta y dos (1532). In-4° gothique.

    M. Fr. Michel (Actes de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, IVe année, 1842), dans la note 3 de son mémoire sur la popularité du roman des Quatre Fils Aymon, a reproduit le chapitre X de cette traduction : Como el cuerpo de Auberin fue llevado à Paris honrradamente : y de como el perro de Auberin en campo vencio a Macayre : por donde se descubrio la traycion.

    Une autre édition de l’Hystoria de la reyna Sebilla fut publiée à Burgos en 1551. Elle est signalée dans les Obras de D. Leandro Fernandez de Moratin, dadas a luz por la Real Academia de la Historia. Madrid, 1830-1831. In-8, t. I., Origenes del Teatro español, Ire partie, p. 96.

  2. Uber die neuesten Leistungen der Franzosen für die Herausgabe ihrer National-Heldengedichte. Wien, 1833. In-8, p. 124-159.