poëme[1], imprimée à Anvers par Wilhelm Worsterman dans la première moitié du XVIe siècle, de 1500 à 1544. M. Wolf l’a soigneusement comparée, chapitre par chapitre, à la traduction espagnole, et n’a relevé entre ces deux versions que des différences assez légères pour lui donner à croire qu’elles ont été faites l’une et l’autre sur un même texte français.
Depuis la publication du premier mémoire de M. Wolf, d’autres savants ont repris l’étude du même sujet : en Allemagne, M. Von der Hagen[2] et M. Massmann[3] ; en Danemark, M. Svend Grundtvig[4]. M. Massmann, dans sa Kaiserchronik, a donné le sommaire d’un vieux poëme allemand du XIVe siècle, qui, sous ce titre : La Malheureuse Reine de France, n’est autre chose qu’une imitation de notre chanson de geste. Qu’on en juge :
« La reine repousse avec indignation le maréchal de son époux, qui a osé lui parler d’amour. Pour se venger de cet affront, un jour que le roi est allé de grand matin à la chasse, le traître, profitant du sommeil de celle qu’il veut perdre, pénètre jusqu’à son lit et y place à côté d’elle un nain qui dormait dans la grande salle
- ↑ Uber die beiden wiederaufgefundenen Niederlandishen Volksbücher von der Koniginn Sibille und von Huon von Bordeaux (Mémoires de l’Académie impériale de Vienne, t. VIII. — Tirage à part, Vienne, 1857, p. 3-16.)
- ↑ Gesammtabenteur, Stuttgart, 1850, in-8, t. I, p. civ-cxii ; — et : Die Schwansage, Berlin, 1848, in-4, p. 53.
- ↑ Die Kaiserchronik, Quedlinburg, 1854, in-8, t. IV, p. 893-917.
- ↑ Danmarks Gamle Folkeviser, Copenhague, 1853, in-4, t. I., p. 177-213.